L'événement cinématographique qui met à l'honneur le cinéma Palestinien en Egypte
Le cinéma Palestinien est mis à l'honneur en Egypte à travers un événement cinématographique dédié. L'initiative, organisée par le Centre national du cinéma en Egypte, offre une vitrine à six films Palestiniens emblématiques. Ces projections, débutées le 3 décembre avec le film "From Under the Rubble", se poursuivent jusqu'au 8 du même mois au théâtre El-Hanager de l'Opéra égyptien. Ce festival propose un panoramique riche et poignant de la situation de la Palestine à travers différents formats cinématographiques, dont des documentaires et des œuvres de fiction.
"From Under the Rubble" – Un témoignage de l'histoire Palestinienne
Le premier film mis en lumière, "From Under the Rubble" du réalisateur Ann Tsoulis, documente en 85 minutes l'un des épisodes les plus tragiques de l'histoire récente de la Palestine. Le film revient sur le massacre de la famille Samouni par les forces israéliennes durant l'agression sur Gaza en décembre 2008. Le 4 janvier 2009, l'opération contre cette famille fut décrite comme un véritable acte d’exécution de masse. Ce documentaire capte avec force et justesse les événements dramatiques vécus par les Palestiniens et fait écho aux récits des jours les plus sombres de l'occupation.
"Shireen Abu Akleh" et "Racism" – Portraits de résistance
Le second film documentaire en vedette, "Shireen Abu Akleh" par le réalisateur Maen Samara, projette une lumière crue sur le meurtre de la journaliste Palestinienne Shireen Abu Akleh. Au cours d'une séquence de 60 minutes, le film s'appuie sur des témoignages des témoins directs de l'assassinat, dressant ainsi un portrait poignant de la violence journalière et de l'impact des médias sur les conflits.
Un autre documentaire important, "Racism" de Faiq Jarada, explore l'intimidation et les discriminations quotidiennes vécues par les Palestiniens. Ce film combine des scènes percutantes avec les analyses de professeurs universitaires qui décryptent les aspects politiques et historiques du racisme israélien envers le peuple Palestinien, révélant les facettes multiples d'une lutte incessante face à l'injustice.
Des récits de vie et d'espoir dans des conditions difficiles
Le documentaire "Karim is Free" de Jabran Khalil Hammada raconte l'épopée de Karim Younes, un militant qui a retrouvé sa liberté après près de quarante ans d'emprisonnement. Le film retrace non seulement son parcours de lutte, mais également son retour émouvant auprès de sa famille et sa communauté.
En parallèle, le festival offre également "Gaza Mon Amour", une longue fiction réalisée par Arab Nasser. Le film présente une histoire d'amour mature entre un pêcheur septuagénaire et une couturière, tout en exposant la réalité quotidienne sous l'occupation avec ses privations élémentaires telles que l'accès à l'eau et à l'électricité.
Enfin, "The Tower", un film d'animation du réalisateur norvégien Mats Grorud, clôture l'événement avec une œuvre poignante qui retrace la vie des réfugiés Palestiniens sur plusieurs générations. À travers la narration d'une petite fille nommée Warda, le film entrelace l'espoir d'un retour au foyer et le fardeau de la diaspora Palestinienne.
Cette série de projections cinématographiques en Egypte est un puissant rappel de la résilience Palestinienne, un hommage aux victimes de l'occupation, et un soutien indéfectible à l'expression culturelle et artistique d'un peuple en quête de repr
ésentation et de reconnaissance sur la scène internationale.