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Mobilisation des retraites : 170.000 manifestants en France
Ce mardi, plus de 170.000 personnes ont défilé à travers la France pour exprimer leurs revendications concernant les salaires et l’abrogation de la réforme des retraites, selon la CGT. De son côté, le ministère de l’Intérieur a recensé 75.500 manifestants.
Les appels à la mobilisation provenaient de plusieurs syndicats et organisations de jeunesse, qui réclamaient également une hausse des salaires. Au total, 195 actions ont été répertoriées à travers le pays.
Détails des manifestations dans les grandes villes
À Paris, les forces de l’ordre ont enregistré jusqu’à 11.000 participants. D’autres grandes villes ont également vu des mobilisations significatives : 2.900 manifestants à Nantes, 2.800 à Rennes, 2.000 à Montpellier, et 3.500 à Toulouse. À Besançon, 600 personnes étaient présentes, et selon Karine Laurent, co-secrétaire départementale de la FSU dans le Doubs, « _les gens ont toujours autant de mal à joindre les deux bouts_ ».
Des témoignages forts dans la rue
Laure Nicolaï, secrétaire régionale de la CFDT en Bourgogne-Franche-Comté, a déclaré : « _On attend une meilleure répartition des richesses, au bénéfice du secteur public, comme des entreprises privées, car on a des filières entières qui souffrent et dont la situation se dégrade_. » Dans Dijon, 600 manifestants ont été comptabilisés selon la CGT, tandis que la police en dénombrait 450.
À Marseille, 2.800 personnes ont été rapportées, avec 2.700 à Lyon, et 2.400 à Grenoble. Des villes comme Bordeaux et Pau ont enregistré respectivement 2.200 et moins de 1.200 manifestants. Près de 2.000 personnes ont également manifesté dans les départements de l’Ardèche et de la Drôme.
Un message politique fort
Les manifestants ne se sont pas contentés de réclamer des augmentations de salaires. Dans un contexte politique tendu, une jeune lycéenne de Cherbourg a écrit sur sa pancarte : « _Macron, tu nous casses les urnes_. » Cette affirmation témoigne d’une inquiétude croissante parmi les jeunes concernant le respect des choix électoraux. _ »Nous on n’a pas encore le droit de voter, mais on sait que si on vote, ça ne sera pas respecté. C’est flippant pour notre avenir, »_ a-t-elle partagé.
Un autre manifestant à Guéret a ajouté : « _Il y a un déni de démocratie. La gauche est arrivée en tête mais on est gouverné par la droite_. » Les cortèges de ce jour illustrent bien la désillusion face à la situation politique actuelle et la volonté d’être entendus.
Cette mobilisation importante, qui s’inscrit dans un climat de mécontentement grandissant, met en lumière les attentes des Français face aux changements récents dans le gouvernement dirigé par Michel Barnier.