Sommaire
Il est toujours enrichissant de visiter les écrivains dans leur espace de travail, qu’il s’agisse du bureau baroque de Patricia Highsmith, situé près de Locarno en Suisse, ou de la maison londonienne de la baronne P.D. James, à Holland Park Avenue. Des lieux chargés d’histoires et de créativité, chacun révélant une facette unique de leur occupant, comme le calme appartement parisien de Françoise Sagan, qui se plaignait du temps qui passait trop vite, ou le chalet savoyard de Jean-Christophe Rufin. Mais laissons de côté ces souvenirs pour nous concentrer sur l’actualité.
Laurent Combalbert : un négociateur au cœur de l’action
Laurent Combalbert, ancien policier d’élite du Raid et négociateur, s’est établi à deux heures de Paris, à Joigny (Yonne). Il publie son nouveau thriller, Milo, après ses précédents ouvrages Négo et L’Organisation, qui décrivent avec précision les rouages de la négociation. Ces récits s’appuient sur ses 3 000 expériences de négociation, allant des enlèvements aux tensions sociales.
Le processus créatif de Combalbert
Dans son havre de paix, établi sur 12 hectares de forêt, Combalbert collabore avec sa femme, Stéphanie, directrice des opérations, tout en poursuivant son écriture. Il consacre ses matinées, de 4h30 à 6h30, à rédiger, debout ou assis, selon son humeur. C’est ainsi qu’il a achevé Milo en seulement quatre semaines.
L’intrigue captivante de Milo
Le protagoniste, Stanislas Monville, est un négociateur privé dont la mission est de sauver Céline Cluzel, une brillante chirurgienne enlevée en Haïti. Ce pays, bien connu de l’auteur pour y avoir travaillé à plusieurs reprises, est le cadre d’une situation complexe : Céline doit opérer une témoin clé dans une affaire de mafia franco-russe. Le temps est compté.
La négociation : un art stratégique
À Port-au-Prince, Stan s’entoure d’une équipe de confiance, dont Moïse, un ancien du Mossad, et Nathalie, ex-psychologue de la police québécoise. Il entame les pourparlers avec les ravisseurs en suivant des principes fondamentaux, comme établir des limites claires dès le début et insister pour parler à l’otage. Il refuse la première demande de rançon, qui s’élève à un million de dollars, afin de redonner de la valeur aux concessions à venir.
Combalbert souligne que les statistiques montrent qu’en général, on ne paye qu’entre 0,5 % et 12 % de la rançon demandée, et il revendique un taux de réussite de 100 % dans les missions critiques, grâce à son réseau mondial de 300 contacts et à son équipe d’anciens membres des forces d’élite.
Un succès littéraire à savourer
Milo se lit facilement, avec un rythme soutenu qui reflète l’expertise de son auteur. Laurent Combalbert, négociateur aguerri, continue à se lever tôt pour écrire, prouvant que son engagement envers la littérature est aussi fort que pour sa carrière professionnelle.