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Une motion de censure contre Michel Barnier
La première motion de censure visant le gouvernement de Michel Barnier a été déposée vendredi, portée par 192 députés du Nouveau Front populaire (NFP). Ce texte sera défendu mardi après-midi par Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, selon des sources parlementaires.
Contentieux sur la composition du gouvernement
La motion souligne que « l’existence de ce gouvernement, dans sa composition et ses orientations, est une négation du résultat des dernières élections législatives ». Malgré son dépôt, cette motion de censure a peu de chances d’être adoptée, car le Rassemblement national (RN) a d’ores et déjà annoncé qu’il ne la soutiendrait pas.
Les raisons de la censure
Les députés du NFP avancent plusieurs arguments pour justifier leur démarche. Ils estiment que « le président de la République aurait dû nommer à Matignon la personnalité proposée par le Nouveau Front populaire, qui a obtenu le plus grand nombre de sièges (193) à l’Assemblée nationale ». Selon eux, il aurait ensuite été de la responsabilité de cette personnalité de former un gouvernement et d’établir des majorités sur chaque texte.
Le second motif de censure concerne les « orientations politiques du gouvernement Barnier », en particulier le refus de l’exécutif de revenir sur la réforme des retraites de 2023. Les députés dénoncent également des mesures budgétaires qualifiées de « plus austéritaires de ces vingt-cinq dernières années ».
Accusations sur l’engagement environnemental
Les députés de gauche, communistes, écologistes et insoumis pointent du doigt le fait que « Michel Barnier semble se contenter de vaines paroles sur la défense de l’environnement et du climat ».
Réactions du Rassemblement national
En dépit de l’appel à la censure, la députée RN Laure Lavalette a réaffirmé que le RN ne voterait pas en faveur de cette motion. « Je pense que la situation est suffisamment grave pour ne pas censurer en amont déjà ce gouvernement. Nous devrions donner la chance au produit… il ne faut pas ajouter du chaos », a-t-elle déclaré lors d’une intervention sur France 2 face aux responsables du NFP.
Cependant, la possibilité que la motion soit votée par d’autres députés, y compris ceux non-inscrits, du groupe Liot (indépendants) ou même du camp présidentiel, reste ouverte.