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Didier Migaud face au meurtre de Philippine : un sentiment d’échec
Didier Migaud, le nouveau garde des Sceaux, s’est enfin exprimé sur l’affaire tragique du meurtre de l’étudiante de Paris-Dauphine, Philippine, retrouvée morte dans le bois de Boulogne le 21 septembre. Il a reconnu qu’il est « possible de faire évoluer l’arsenal juridique », en écho aux demandes de Bruno Retailleau. Toutefois, il a exprimé ses réserves : « L’émotion est telle qu’elle submerge tous les discours objectifs ».
Une réaction tardive mais attendue
La prise de parole de Didier Migaud est intervenue après que Bruno Retailleau ait évoqué le meurtre de Philippine. Ce dernier a souligné la gravité de la situation et a insisté sur la nécessité d’actions concrètes. Le garde des Sceaux a reconnu sa tristesse face à cet incident mortel, affirmant que cela constituait un « sentiment d’échec évident » pour lui.
Le contexte tragique du meurtre
Le corps de Philippine, âgée de seulement 19 ans et étudiante, a été découvert enterré dans le bois de Boulogne après une battue organisée. Un suspect marocain de 22 ans, avec un passé judiciaire chargé, a été appréhendé en Suisse. Il était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF). Une enquête pour viol et homicide est actuellement ouverte par le parquet de Paris.
Des pressions politiques croissantes
La droite et le Rassemblement national (RN) font pression, arguant que le suspect ne devrait pas avoir été libéré avant son expulsion vers le Maroc. Jordan Bardella, président du RN, a déclaré sur France 2 qu’il souhaite instaurer la « double peine » pour les étrangers ayant commis un crime, ce qui permettrait de renvoyer ces individus dans leur pays d’origine après avoir purgé leur peine.
Vers une évolution de l’arsenal juridique
Les députés des Républicains ont déposé une proposition de loi visant à prolonger la durée de rétention des « étrangers clandestins dangereux ». Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a appelé à aller au-delà des simples déclarations d’indignation et à « faire évoluer notre arsenal juridique ». Didier Migaud a également admis que « sur un constat objectif, il peut être possible de faire évoluer l’arsenal juridique ».
Un souhait d’union autour de la justice
Dans un souci de cohésion au sein du gouvernement, Michel Barnier a organisé une rencontre entre Bruno Retailleau et Didier Migaud pour « trouver des lignes communes ». Cela pourrait déboucher sur d’éventuelles annonces concernant la justice lors du discours de politique générale à venir.