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Antoine Léaument s’exprime sur le meurtre de Philippine
Invité dans l’émission Europe 1 Matin, Antoine Léaument, député de La France insoumise, a abordé le meurtre tragique de la jeune Philippine. Il a souligné l’importance de ne pas réduire ce drame à une simple question d’immigration, dénonçant ainsi le « lien systématique » établi entre immigration et délinquance par certains partis politiques, notamment le Rassemblement national.
Les obsèques de Philippine : un moment de recueillement et d’émotion
Les obsèques de Philippine ont eu lieu vendredi après-midi à la cathédrale de Versailles, une semaine après son meurtre qui continue de provoquer une vive émotion dans la société française. Le parcours du suspect, qui avait été condamné pour viol et qui était en instance d’expulsion, a ravivé le débat sur la violence et la sécurité dans le pays.
Le vrai sujet selon Antoine Léaument
Antoine Léaument a déclaré : « Il y a de toute évidence un raté à un moment donné dans le dispositif […] mais certaines personnes mettent sur le même plan la question de son statut migratoire et l’agression. » Pour lui, ce n’est pas la question des obligations de quitter le territoire français (OQTF) qui peut résoudre le problème de la violence. Il a insisté sur le fait que des agressions sexuelles, des violences physiques et des meurtres surviennent régulièrement en France, indépendamment du statut migratoire des individus concernés.
La stigmatisation de l’immigration
Le député a également critiqué les politiques qui font un lien automatique entre immigration et délinquance. Il a mentionné que des dizaines de femmes avaient été tuées cette année sans que leur assassin ait un lien avec l’immigration, souvent des membres de la famille ou des proches. « Ces histoires-là ne sont pas mises en avant par le Rassemblement national », a soutenu Léaument, précisant que « n’importe qui » peut être à l’origine de telles violences.
Le parcours du suspect
Concernant le suspect du meurtre, Taha O., il avait été condamné en 2021 pour un viol commis en 2019 et avait purgé sa peine. Libéré en juin, il avait été placé en centre de rétention administrative, mais sa situation s’est aggravée lorsqu’il n’a pas respecté ses obligations de signalement. La veille du meurtre, il avait été inscrit au fichier des personnes recherchées.
Cette tragédie continue de soulever des questions sur la gestion des cas de délinquance et la sécurité des citoyens en France, mettant en lumière la nécessité d’aborder ces sujets avec une perspective plus nuancée et moins stigmatisante.