Sommaire
Eric Chabrière face à la justice pour menaces sur un gendarme
Le parquet a requis, ce vendredi, une amende de 10 000 euros, dont 4 000 euros avec sursis, à l’encontre d’Eric Chabrière, ancien bras droit du professeur Didier Raoult. Ce dernier est jugé pour des menaces et intimidations à l’égard d’un gendarme.
Contexte de l’affaire
Eric Chabrière, professeur des universités et ancien collaborateur de Didier Raoult, a été convoqué le 21 mars à la gendarmerie maritime de Marseille. Cette convocation faisait suite à une enquête ouverte par le parquet de Brest pour harcèlement en ligne. Le médecin marseillais, qui avait préconisé l’hydroxychloroquine comme traitement du Covid-19, a entretenu des échanges tendus avec les autorités.
La veille de sa convocation, Eric Chabrière avait été contacté par l’enquêteur pour confirmer sa présence. Cependant, il a répondu qu’il ne se présenterait pas si son avocat n’était pas disponible. En conséquence, le parquet a indiqué que s’il ne déférait pas à la convocation, il serait placé en garde à vue. Pendant un échange enregistré de 18 minutes, Chabrière a mis en avant son statut de capitaine de réserve dans l’armée, menaçant le gendarme de représailles.
Des propos menaçants
Lors de cet échange, Eric Chabrière a fait preuve d’un ton très agressif : « Vous n’êtes rien pour me convoquer. Dans l’armée, des gens comme vous, je les mettrais au pas. Vous allez avoir le procureur et toute la gendarmerie sur le dos », a-t-il déclaré à l’adjudant-chef, en le menaçant de mutation.
L’officier de police judiciaire, tentant de calmer la situation, a suggéré à Chabrière de venir accompagné d’un avocat commis d’office. Ce dernier a rétorqué : « Est-ce que j’ai une tête à avoir un avocat d’office ? ». Cette attitude a conduit le gendarme à s’exprimer sur la gravité de la situation, déclarant : « C’est la première fois qu’on me parle comme cela. Il a écrasé ma fonction et mon grade et m’a menacé comme la dernière merde ».
La défense d’Eric Chabrière
À la barre, Eric Chabrière a accusé le gendarme de mensonge et d’infraction à la loi, estimant que ses droits n’avaient pas été respectés. La présidente, Cécile Pendariès, lui a immédiatement rappelé l’importance de respecter les convocations des officiers de police judiciaire, citant l’article 78 du code de procédure pénale.
Eric Chabrière, tentant de justifier son comportement, a déclaré : « Mon père étant sourd, j’ai l’habitude de parler fort ». Son avocat, Me Ludovic Heringuez, a souligné qu’Eric Chabrière vivait un véritable harcèlement sur les réseaux sociaux depuis quatre ans, affirmant que le comportement du gendarme avait été l’étincelle déclencheuse de cette affaire.
Le verdict sera rendu le 22 novembre prochain.