Médias israéliens sceptiques, Netanyahu non engagé dans un accord
Les médias israéliens ont examiné le parcours des négociations de Paris concernant l’échange de prisonniers et la cessation des hostilités dans la bande de Gaza. Des analystes ont affirmé que le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’était pas intéressé par la conclusion d’un accord pour des raisons partisanes. D’autres experts ont souligné que l’optimisme entourant les négociations était fallacieux.
Le président américain Joe Biden a déclaré qu’Israël avait accepté de ne pas mener d’activités militaires dans la bande de Gaza pendant le prochain mois de Ramadan. Des sources informées ont révélé à Al Jazeera qu’Israël avait accepté les principes initiaux d’un cessez-le-feu à Gaza et d’un échange de prisonniers avec la résistance palestinienne.
Dans ce contexte, la commentatrice politique de la chaîne 12, Daniela Weiss, a affirmé que Netanyahu avait présenté une nouvelle demande reflétant une position extrême, à savoir l’éloignement des « saboteurs de haut niveau » vers le Qatar. Ceci, selon des sources spécialisées, serait rejeté à la fois par le mouvement de résistance islamique, le Hamas, et le Qatar.
Netanyahu réprimande l’équipe de négociation
De son côté, la correspondante politique de la chaîne 13, Morya Asraff Wolberg, a rapporté que Netanyahu avait réprimandé le chef du renseignement israélien Mossad, David Barnea, ainsi que l’équipe de négociation de retour de Paris lors d’une réunion en présence de plusieurs ministres. Il a déclaré que « les négociations ne se déroulent pas ainsi et nous devons être plus intransigeants ».
Dans le même ordre d’idées, Yiora Ayland, ancien chef du Conseil de sécurité nationale, a déclaré à la chaîne 13 qu’il y avait de nombreuses déclarations israéliennes mensongères ou creuses, dont une courante depuis plusieurs mois selon laquelle la pression militaire est la seule façon d’obtenir un bon accord pour le retour des prisonniers.
Il a ajouté qu’il y a trois mois, la pression militaire était modérée et une bonne affaire était sur la table, mais après une augmentation significative de la pression militaire, une nouvelle proposition, que le Hamas n’a pas encore acceptée, est bien pire. Cela prouve que l’adage « seulement par la pression militaire » est une erreur stratégique du début à la fin.
Les perspectives des négociations
Le correspondant des affaires palestiniennes pour la chaîne 12, Ohad Heimo, estime que l’optimisme entourant un possible accord en Israël est « faux et infondé ». Il a ajouté qu’un responsable du Hamas a déclaré à Al Jazeera qu’Israël n’avait pas répondu à leurs demandes et que leur position sur la nécessité de mettre fin à la guerre et d’autres détails n’avait pas changé.