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Massacre de la prison de Tadmor : des centaines exécutés en 30 minutes
Une tragédie horrible s’est déroulée dans la prison de Tadmor, dans le désert, perpétrée par le régime syrien en représailles contre le [groupe des Frères musulmans](https://aja.me/oyrg6y) après une tentative d’assassinat sur l’ancien président syrien [Hafez al-Assad](/encyclopedia/2014/10/20/%D8%AD%D8%A7%D9%81%D8%B8-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%B3%D8%AF). Ce massacre a été perpétré par les Escadrons de la Défense dirigés par [Rifaat al-Assad](/encyclopedia/2021/10/11/%D9%82%D8%A7%D8%A6%D8%AF-%D9%85%D8%B0%D8%A8%D8%AD%D8%A9-%D8%AD%D9%85%D8%A9-%D8%B1%D9%81%D8%B9%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%B3%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%A7%D8%AF-%D8%A5%D9%84%D9%89) le 27 juin 1980 en l’espace de 3 heures, faisant environ 1200 victimes selon les estimations des droits de l’homme, les corps étant enterrés dans une vallée désertique.
Avant le massacre
Diverses sources confirment qu’un jour avant le massacre, l’ancien président syrien Hafez al-Assad a été la cible d’une tentative d’assassinat. Le 26 juin 1980, alors qu’il saluait son homologue nigérian Hussein Kountché à la porte du Palais de l’Hospitalité dans le quartier d’Abou Roumaneh à [Damas](/encyclopedia/2014/10/20/%D8%AF%D9%85%D8%B4%D9%82).
Le massacre
Des ordres ont été donnés le jour même pour éliminer les détenus de la prison de Tadmor, une ancienne prison située dans le désert de Homs à environ 200 kilomètres de Damas. La mission a été confiée aux Escadrons de la Défense, dirigés par Rifaat al-Assad, et son beau-frère le major Maen Nasiff a coordonné l’opération d’élimination des détenus.
Enterrement des corps
Certains anciens détenus ayant survécu ont confirmé que les corps des victimes du massacre avaient été enterrés dans une région appelée « Wadi Aweda », située à plusieurs kilomètres de la prison de Tadmor, un endroit où les gardiens avaient l’habitude d’enterrer les défunts de la prison.
Conséquences et réactions internationales
Le bilan exact des tués et des victimes n’est pas précis, mais des estimations indiquent que le nombre de tués se situe entre 1000 et 1200 détenus. Plusieurs rapports internationaux ont souligné le caractère atroce de ce massacre. Les organismes des droits de l’homme ont demandé une enquête sur cette tragédie, mais le gouvernement syrien n’a pas répondu aux appels à la responsabilité des auteurs de ces actes barbares.