Massacre d’Adnab : un nouvel acte des crimes au Soudan
Le hashtag #مجزرة_العدناب a dominé les plateformes de médias sociaux soudanaises suite à des témoignages d’organisations locales et de citoyens sur un massacre perpétré par les forces de soutien rapide dans le village d’Adnab, situé dans l’État de la Jazeera, lors d’une attaque visant à piller la région.
Selon la Réseau des Médecins du Soudan, dans un message sur la plateforme X, « dans un nouveau massacre des forces de soutien rapide contre des civils désarmés dans l’État de la Jazeera, 23 citoyens ont été tués et 14 autres blessés, y compris des femmes et des enfants, à la suite de l’assaut sur le village d’Adnab dans la circonscription de Managel le jeudi 1er août 2024 ».
Témoignages et vidéos choquantes
Des militants locaux ont diffusé des vidéos montrant les funérailles des victimes du village d’Adnab après l’assaut mené par les forces de soutien rapide.
Des internautes ont réagi : « La milice de pillage et de terrorisme, les ‘Janjawid’, a commis un massacre atroce contre des civils désarmés au village #العدناب dans la circonscription de Managel, État de la Jazeera. »
Indignation sur les réseaux sociaux
Face à la propagation des témoignages et des images des funérailles, une vague de colère a envahi les réseaux sociaux soudanais à propos des crimes persistants des forces de soutien rapide à l’égard du peuple soudanais. Un internaute a noté que ces forces commettent sans cesse de nouveaux massacres, s’ajoutant aux violations perpétrées par ces milices dans l’État de la Jazeera et à travers le pays. Un message fort a été adressé aux politiciens soutenant ces forces, les accusant d’être complices du sang versé au Soudan.
Certains observateurs ont fait remarquer que depuis que le chef de la milice des forces de soutien rapide a manifesté son intérêt pour les négociations à Genève, la milice a tenté d’assassiner le chef de l’armée et a commis le massacre d’Adnab, tout en bombardant la ville de El Fasher, ce qui a entraîné la mort de 65 personnes.
Appels à l’action
De plus, des citoyens ont exigé que les pays soutenant les forces de soutien rapide mettent immédiatement fin à leur soutien, soulignant que cela n’aggrave que la souffrance du peuple soudanais sur tous les fronts depuis plus de deux ans. Ils ont également appelé à une mobilisation générale et à l’armement de toute la population pour mettre fin au cycle de violence.
Enfin, de nombreux militants ont imputé la responsabilité à l’armée soudanaise, déclarant qu’elle n’a pas su changer sa manière d’agir face à l’impunité croissante des milices de soutien rapide dans l’État de la Jazeera, ajoutant : « Si le massacre d’Adnab ne pousse pas l’état-major de l’armée à agir, alors tout espoir est perdu ».