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Une décision qui ne passe pas. Vendredi 18 octobre, Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire (NFP) pour Matignon, a annoncé qu’elle ne se porterait pas candidate à la législative partielle en Isère. Cette annonce a surpris de nombreux observateurs qui la voyaient comme une prétendante sérieuse pour ce poste. Son refus de siéger au sein du groupe de la France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, exigé par le parti, est à l’origine de cette décision, car cette circonscription fait partie du quota du parti dans le cadre de l’accord entre les formations de gauche. *« Lucie Castets aurait donc été députée insoumise. C’est l’étiquette qu’on voulait lui coller »,* a réagi Marine Tondelier lors de l’émission *Un dimanche en politique.*
« L’inélégance » socialiste
Lucie Castets, haute fonctionnaire de 37 ans, n’appartient à aucun des partis du NFP. Elle avait été choisie fin juillet comme candidate de la gauche à Matignon et, après le refus d’Emmanuel Macron de la nommer, elle a décidé de poursuivre sa carrière politique. La circonscription de l’Isère est vacante depuis la démission de l’ex-député insoumis Hugo Prevost, qui a été exclu du mouvement après des accusations de « faits graves à caractère sexuel ».
Des tensions au sein de la gauche
L’élection partielle, prévue dans les trois mois, suscite des inquiétudes quant aux divisions au sein du NFP. Les socialistes ont déjà désigné une candidate, Amandine Germain, conseillère départementale de l’Isère. *« C’était assez inélégant, je dois dire »,* a commenté Marine Tondelier. *« On ne peut pas travailler comme ça et chacun balancer ses candidats. On a essayé de le faire intelligemment avec Lucie Castets. L’intelligence en politique, parfois ça ne suffit pas »,* a-t-elle ajouté.
Appel à l’intelligence politique
Marine Tondelier a également souligné la nécessité de préserver des méthodes plus diplomatiques au sein de la gauche. *« Surtout il faut se préserver des méthodes de bourrins. Et ce n’est pas parce que parfois vous n’appréciez pas un truc qu’il faut surenchérir en étant encore plus bourrins »,* a-t-elle déclaré. La secrétaire nationale des Écologistes a reconnu que le candidat de la gauche en Isère devrait être agréé par LFI et a appelé à des discussions entre partenaires de gauche.