Macron appelle à des élections anticipées une aventure risquée
Les principaux journaux français ont examiné de près les résultats des élections européennes qui ont considérablement secoué l’échiquier politique du pays. Ils se sont particulièrement concentrés sur la décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et d’organiser de nouvelles élections à la fin du mois, y voyant une précipitation vers le chaos et un pari dangereux, une aventure qui pourrait conduire à composer avec le parti Rassemblement national.
Antécédents européens peu rassurants
En prenant cette décision, le média Le Figaro estime que Macron risque de remettre les rênes du pouvoir à un parti qui a promis d’arrêter sa progression, tandis que Média part affirme que sa stratégie est désormais fragilisée, mettant le pays entier en grand danger. Liberation soutient que cette démarche pourrait entraîner une cohabitation avec le Rassemblement national, une perspective redoutée.
Une claque politique majeure
En se précipitant vers les urnes et en décidant de ne pas présenter de candidats « macronistes » contre les députés en fin de mandat, Emmanuel Macron cherche à surprendre ses opposants pour former une large coalition derrière lui, dépassant l’appareil politique, afin d’éviter l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et de son équipe en 2027.
Le malaise de l’Élysée
La revue L’Obs signale que la victoire du Rassemblement national a été un coup dur pour le camp présidentiel et une surprise pour tous, soulignant que le choix de Macron, qui semblait être « un enfant en colère soudain », a créé une vague de surprise irresponsable.
Conclusion incertaine
Marianne rapporte que l’intrusion du Rassemblement national, le score modeste de Macron et la montée du Parti socialiste ont perturbé la stabilité du paysage politique, avec une différence sans précédent entre l’extrême droite qui a obtenu 31,5% des voix et le camp présidentiel qui n’a récolté que 14,5% des voix. Liberation conclut que le terme « défaite » reste approprié pour décrire le revers subi par les « macronistes » le dimanche, et il semble que la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le président ouvre la voie à une période de chaos, alors que les électeurs impatients de châtier ceux au pouvoir ont exprimé leur colère dans les urnes. Emmanuel Macron voit que sa base électorale s’érode, que son équipe d’élus diminue, et que son influence à Bruxelles et son autorité à Paris s’estompent.