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L’UNRWA ferme son bureau à Jérusalem suite à un incendie criminel
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a décidé de fermer ses bureaux à Jérusalem-Est occupée après que des Israéliens ont délibérément mis le feu à ses installations deux fois consécutives.
Philippe Lazarini, le Commissaire général de l’agence, a annoncé jeudi que la fermeture des locaux était provisoire en attendant que les autorités israéliennes prennent des mesures de sécurité appropriées.
Des vidéos circulant en ligne ont montré les flammes entourant les locaux de l’UNRWA, sans qu’il y ait eu de blessés signalés.
Des témoins du quartier de Sheikh Jarrah ont affirmé que des colons avaient incendié intentionnellement les abords du siège de l’agence avant de quitter les lieux.
C’est la deuxième attaque subie par le siège de l’UNRWA à Jérusalem au cours des dernières heures, alors qu’un groupe de colons, sous la protection de la police israélienne, avaient tenté de le prendre d’assaut sans intervention des autorités.
Condoléances jordaniennes et européennes
En parallèle, la Jordanie a vivement condamné l’incendie criminel perpétré par des extrémistes israéliens aux abords du siège de l’UNRWA à Jérusalem occupée.
Le ministère des Affaires étrangères jordanien a mis en garde dans un communiqué contre le répertoire des attaques visant les locaux de l’agence, les qualifiant de violations flagrantes du droit international.
De son côté, le Commissaire européen à la Gestion des crises a également dénoncé l’attaque contre le siège de l’UNRWA à Jérusalem-Est occupée.
Il a souligné que les autorités israéliennes sont responsables d’assurer la sécurité et la sûreté des employés des Nations unies et de leurs installations.
Pressions internationales et campagne israélienne
Depuis l’opération Tufan al-Aqsa menée par la résistance palestinienne le sept octobre dernier, l’UNRWA est la cible d’une campagne israélienne féroce visant à la démanteler et à mettre fin à ses activités en faveur des réfugiés palestiniens.
Entité sioniste justifie cette campagne en accusant certains employés de l’UNRWA d’avoir participé à l’opération du sept octobre ou d’être liés aux factions de la résistance palestinienne, des allégations qui n’ont pas encore été prouvées.
Il y a deux semaines, un comité mandaté par le Secrétaire général des Nations unies – présidé par l’ancienne ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna – a publié un rapport affirmant que le gouvernement israélien n’avait pas encore fourni de preuves étayant les allégations de liens entre les employés de l’UNRWA et le Hamas ou le Jihad islamique.