Sommaire
L’Union d’Oxford déclare Israël comme État d’apartheid
Lors d’un vote écrasant avec un résultat de 278 voix pour et 59 contre, l’illustre Union d’Oxford (fondée en 1823) a tranché une controverse en faveur d’un projet de résolution affirmant qu’« Israël est un État d’apartheid responsable de génocide », selon le magazine de l’Union d’Oxford.
Contexte de la Débat
Ce débat animé survient après que la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également l’objet d’une enquête par la Cour internationale de justice pour des allégations de génocide et est accusé de crimes d’apartheid par de grandes organisations de défense des droits humains telles que B’Tselem, Human Rights Watch et Amnesty International.
Intervenants de la Proposition
Parmi les orateurs soutenant la proposition se trouvaient le poète palestinien Mohammed El-Kurd, le président de l’Union d’Oxford Ebrahim Osman Mowafy, l’activiste et écrivain israélo-américain Miko Peled, ainsi que l’écrivaine palestino-américaine Susan Abulhawa. Le politologue américain Norman Finkelstein devait également prendre la parole en faveur de la proposition mais s’est désisté avant le débat.
Intervenants de l’Opposition
Du côté de l’opposition, qui défendait Israël, les intervenants incluaient le journaliste britannique Jonathan Sacerdoti, l’ancien soldat israélien d’origine arabe Yoseph Haddad, l’activiste pro-israélien Mosab Hassan Yousef, et l’avocate et commentatrice légale britannique Natasha Hausdorff.
Discours et Réactions
Le débat a été marqué par des moments forts, notamment avec Mohammed El-Kurd qui a dénoncé les atrocités israéliennes, affirmant qu’il n’y a pas de place pour le dialogue tant que des vies humaines sont en jeu. Il a critiqué le soutien de l’Occident à ce qu’il a qualifié de « génocide » et a exprimé son indignation face à la présence de l’intervenant Mosab Hassan Yousef, qu’il a accusé de collaboration avec des agences israéliennes.
Les manifestants à l’extérieur de l’Union ont exprimé leur colère, affirmant que l’Union d’Oxford considère que « la vie des gens est sujette à débat ».
Déclarations Contradictoires
Jonathan Sacerdoti a ouvert son discours en condamnant la nature même du débat, le qualifiant de « horrible » et défendant la position d’Israël comme étant en lutte contre le terrorisme. En réponse, Ebrahim Osman Mowafy a pris position, qualifiant les actions israéliennes à Gaza de « holocauste » et soulignant la détresse des civils palestiniens.
Les Échos du Débat
Le débat a également vu des interventions émouvantes de la part d’étudiants palestiniens, témoignant de leur vécu et des souffrances de leur peuple. La dynamique dans la salle était tendue, illustrant les profondes divisions sur cette question.
Une Nouvelle Époque ?
Ce vote de l’Union d’Oxford représente un tournant significatif dans l’opinion publique, surtout parmi les jeunes et dans les milieux académiques, concernant la situation en Palestine et les politiques israéliennes. L’Union d’Oxford a une longue histoire de débats sur Israël, et ce nouvel épisode met en lumière l’évolution des perceptions sur cette question délicate.
Perspectives Futures
Alors que la discussion sur le statut d’Israël et de la Palestine continue de provoquer des réactions passionnées, le récent vote pourrait inciter d’autres institutions à revoir leurs propres perspectives sur ce sujet. L’avenir des discussions autour de la paix et de la justice pourrait ainsi être profondément influencé par cet événement marquant.