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Le chemin vers la Lune nécessite de nombreuses étapes, et la nouvelle installation européenne LUNA constitue un pas important dans cette direction. Bien que ce projet soit déjà en cours de développement, il reste encore des éléments à finaliser, notamment un simulateur de gravité lunaire.
Les ingrédients essentiels pour simuler la Lune
Pour recréer la Lune sur Terre, trois éléments sont indispensables :
- Un matériau sableux avec une composition chimique similaire au régolithe (sol lunaire).
- Un éclairage spécial pour reproduire l’angle du soleil.
- Un simulateur de gravité lunaire, étant donné que la gravité de la Lune est un sixième de celle de la Terre.
Un grand conteneur, tel qu’un hangar en métal, est également nécessaire pour abriter l’ensemble de l’installation.
Présentation de l’installation LUNA
À la fin de septembre 2024, l’Agence spatiale allemande (DLR) et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont dévoilé leur version de la Lune, connue sous le nom de LUNA Analog Facility. Bien que cela représente deux tiers du paysage lunaire, un élément crucial manque encore.
Dans une obscurité presque totale, un projecteur a mis en lumière deux astronautes en combinaison : Matthias Maurer d’Allemagne et Thomas Pesquet de France. Ensemble, ils ont marché sur un sol d’artificiel de 700 mètres carrés, composé de régolithe fabriqué à partir des sols volcaniques de l’Etna, de l’Eifel en Allemagne et de roches norvégiennes.
Les défis de la simulation lunaire
Bien que Maurer et Pesquet aient démontré comment recueillir des échantillons et explorer un cratère, l’absence de gravité lunaire rendait l’expérience peu réaliste. Actuellement, LUNA ne dispose pas de ce simulateur de gravité.
Les astronautes ont traditionnellement utilisé des vols paraboliques et des piscines pour simuler les effets de la microgravité. Cependant, ces méthodes ne sont pas applicables dans les installations LUNA situées sur terre ferme.
Un projet en développement
Les ingénieurs espèrent développer un « système de décharge de gravité », selon Andrea Emanuele Maria Casini, un ingénieur aérospatial en charge du projet LUNA. Ce système permettra de simuler la gravité en soutenant les astronautes comme des marionnettes grâce à des câbles fixés à leurs combinaisons.
Actuellement, LUNA est considérée comme un « coûteux bac à sable », mais son objectif est de tester de nouvelles technologies et de former des astronautes dans un environnement contrôlé.
Un avenir prometteur pour la recherche spatiale
Développée depuis 12 ans, la LUNA Analog Facility permet de simuler les conditions lunaires réelles, même sans le système de décharge de gravité. Maurer témoigne que l’installation capture l’essence de ce que serait un environnement lunaire.
De plus, LUNA peut se connecter aux centres de contrôle de missions à travers le monde, permettant des simulations à distance en collaboration avec des astronautes de la NASA. Lorsque pleinement opérationnelle, LUNA symbolisera l’engagement de l’Europe envers l’exploration spatiale.