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L’UE s’inquiète d’un projet de loi israélien sur l’UNRWA
L’Union européenne a exprimé sa profonde préoccupation concernant un projet de loi israélien qui interdirait à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) de fonctionner en Israël, ce qui pourrait également réduire la distribution d’aide à Gaza, durement touchée par la guerre.
Le projet de loi en cours
Plus tôt cette semaine, une commission parlementaire israélienne a approuvé un projet de loi visant à interdire à l’UNRWA d’opérer sur le territoire israélien et à mettre fin à tout contact entre le gouvernement et l’agence de l’ONU. Ce projet de loi doit encore recevoir l’approbation finale de la Knesset, le parlement israélien.
Réaction de l’Union européenne
Dans une déclaration publiée samedi, l’UE a souligné sa grave inquiétude face au projet de loi en question. Elle a réitéré son soutien auprès du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a indiqué que si ce projet était adopté, il pourrait avoir des « conséquences désastreuses » pour la capacité de l’UNRWA à aider et à protéger les réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée, à Jérusalem-Est et à Gaza.
Appel aux autorités israéliennes
L’UE a rappelé aux autorités israéliennes de s’assurer que l’UNRWA puisse continuer à effectuer son travail crucial conformément à son mandat adopté par l’Assemblée générale de l’ONU. L’UNRWA fournit des services essentiels à des millions de personnes à Gaza, en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, ainsi que dans toute la région, notamment au Liban, en Syrie et en Jordanie. Elle représente un pilier de la stabilité régionale, jouant un rôle fondamental dans l’établissement des conditions nécessaires à une voie crédible vers une solution à deux États.
Les accusations d’Israël contre l’UNRWA
Israël mène depuis des années une campagne contre l’UNRWA, la principale organisation fournissant une aide humanitaire aux Palestiniens dans les territoires occupés et fournissant des services aux réfugiés palestiniens dans d’autres pays depuis 1949. Les autorités israéliennes affirment que l’agence a des liens avec des « terroristes » et plaident pour sa fermeture.
Plus tôt cette année, Israël a allégué que certains membres du personnel de l’agence avaient participé aux attaques menées par le Hamas le 7 octobre, ce qui a conduit plus d’une douzaine de donateurs internationaux à suspendre leur soutien. L’ONU a ouvert une enquête sur ces accusations, licenciant neuf employés, tandis que les dossiers d’autres étaient encore en cours d’examen. Cependant, la plupart des donateurs ont depuis rétabli leur financement.