L’ONU inquiète du possible retour de Trump au pouvoir
Des responsables de l’ONU expriment leur inquiétude quant à la possibilité du retour de l’ancien président américain, Donald Trump, à la Maison Blanche, s’il remportait les prochaines élections présidentielles américaines prévues pour novembre prochain.
Des sources haut placées au sein de l’organisation internationale ont confié à Al Jazeera Net que, en cas de retour de Donald Trump à la Maison Blanche, « l’ONU ferait face à plus de difficultés financières et à des défis politiques accrus ».
Il est envisagé que l’administration de Trump réduise les contributions financières américaines – les plus importantes du budget de l’organisation internationale – de manière plus significative que lors de son mandat précédent de 2016 à 2020. Cela entraînerait un recul du soutien des États-Unis à de nombreuses initiatives internationales, y compris l’Accord de Paris sur le climat.
Les sources ont mis en garde contre le fait qu’en cas de retour de Trump, les opérations de maintien de la paix de l’ONU « feraient face à un grave déficit financier, susceptible de créer un vide sécuritaire que seules les accords bilatéraux avec les grandes puissances ou régionales, ainsi que les acteurs non gouvernementaux, en particulier les entreprises de sécurité – les forces spéciales -, pourraient combler, notamment en Afrique ».
Elles ont révélé que l’organisation internationale avait par le passé fait appel à certaines sociétés de sécurité privées pour exécuter des contrats non liés aux combats en Afrique, y compris des contrats de déminage laissés par les guerres, ainsi que certaines opérations de sécurisation et d’accès à l’aide humanitaire.
Pas une certitude
De son côté, le professeur Edy Miny, professeur d’études de sécurité et stratégiques à l’Université de Virginie, a déclaré à Al Jazeera Net que « tout ce que les candidats à la présidence américaine avancent ne devrait pas être pris pour acquis », soulignant que de nombreuses promesses de campagne ne se concrétisent pas.
Miny estime que la majorité des opérations de maintien de la paix de l’ONU « ne sont pas couronnées de succès malgré leur coût élevé, il est donc nécessaire de les réexaminer pour identifier les raisons de leur échec, et par conséquent, de les rationaliser ou d’adopter des modèles alternatifs pour mener des opérations de maintien de la paix multidimensionnelles ».
Parallèlement, une source occidentale a exprimé son inquiétude croissante quant à la dépendance accrue à l’égard des sociétés de sécurité (forces spéciales) non africaines dans les opérations militaires sur le continent, justifiant cela par le fait que de nombreuses de ces sociétés « non africaines prolongent les conflits pour garantir l’accès à des richesses, notamment en leur octroyant des licences minières ».