Londres et Washington s’opposent à une offensive terrestre à Rafah en Israël
Le Royaume-Uni et les États-Unis ont réaffirmé leur opposition à une opération terrestre militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, alors que plus de 300 000 Palestiniens ont été déplacés en raison de l’expansion de l’armée d’occupation dans la ville.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a déclaré qu’il était extrêmement dangereux et également erroné pour Israël de lancer l’opération sans avoir de plan pour protéger les civils.
La position britannique
Cameron a souligné que l’échange de prisonniers détenus serait la solution appropriée pour mettre fin aux combats, soulignant que depuis mardi, Israël intensifie les frappes aériennes et d’artillerie et a commencé des incursions terrestres dans la ville frontalière de Rafah avec l’Égypte.
Israel a appelé les habitants des quartiers est de Rafah à se rendre vers la « zone humanitaire » de Mouassi. L’armée israélienne a confirmé samedi que le nombre de déplacés de l’est de Rafah a dépassé les 300 000.
La position américaine
De son côté, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a déclaré que les États-Unis étaient extrêmement préoccupés par les dommages que l’opération militaire israélienne à Rafah causerait aux civils.
Il a ajouté que se rendre à Rafah ne résoudrait pas le problème, qui est d’empêcher le retour du Hamas au pouvoir à Gaza. Blinken a souligné que si Israël décidait de poursuivre une opération militaire à Rafah, les États-Unis ne voulaient pas en faire partie.
Il a également affirmé que le rapport du département d’État sur le respect par Israël du droit international dans l’utilisation des armes américaines indique qu’Israël a parfois agi de manière à ne pas respecter le droit international humanitaire à Gaza.