L’OMS tire la sonnette d’alarme sur la détérioration de la crise sanitaire en Cisjordanie
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti de l’aggravation de la crise sanitaire en Cisjordanie occupée, appelant à une « protection immédiate et efficace des civils et du système de santé en Cisjordanie ». Selon l’OMS, les restrictions strictes, la violence et les attaques contre les infrastructures médicales compliquent l’accès aux soins de santé.
Difficultés d’accès aux soins de santé en Cisjordanie
Dans un communiqué publié vendredi dernier, l’OMS a souligné que l’accès aux soins de santé est également compliqué en Cisjordanie en raison de la fermeture des points de passage entre Israël et la Cisjordanie, ainsi que de l’augmentation de l’insécurité et de la fermeture de villages entiers.
Crise financière et pénurie de médicaments
L’OMS a alerté sur la crise financière critique aggravée par la rétention, par Israël depuis le 7 octobre dernier, d’une part croissante des taxes dues par les Palestiniens, entraînant le fait que « les travailleurs de la santé ne perçoivent que la moitié de leur salaire depuis environ un an, alors que 45 % des médicaments essentiels sont en rupture de stock ».
Attaques contre les installations de santé
L’OMS a également enregistré 480 attaques contre des installations de santé ou des ambulances en Cisjordanie entre le 7 octobre et le 28 mai dernier. Ces attaques ont entraîné la mort de 16 personnes et blessé 95 autres.
Bilan humain alarmant
Selon l’OMS, 521 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, dont 126 enfants, et plus de 5 200 autres ont été blessés, dont 800 enfants, depuis le début de la guerre destructrice d’Israël contre la bande de Gaza. De son côté, l’Autorité palestinienne estime qu’au moins 545 personnes ont été tuées par les forces d’occupation israéliennes ou des colons depuis le 7 octobre dernier.
Appel pour une aide d’urgence
L’OMS a exprimé sa préoccupation devant l’afflux de blessés qui surcharge « les services de soins d’urgence dans des établissements de santé déjà sous pression », ne pouvant fonctionner qu’à 70 % de leur capacité en raison du manque de fonds.