L’ombre du crime de l’occupation plane sur le camp de Nuseirat
Sami Shahtout, 66 ans, vit toujours sous le choc après avoir perdu sa femme, cinq de ses enfants, et quatre de ses petits-enfants lors du massacre du camp de Nuseirat commis par les forces d’occupation israéliennes samedi dernier au cœur de la Bande de Gaza.
Shahtout avait quitté sa maison pour se rendre au marché du camp acheter quelques fournitures, lorsque l’armée d’occupation a lancé son attaque sanglante ayant entraîné la mort et la blessure de plus de 960 Palestiniens. À son retour, il a découvert que la majorité des membres de sa famille avaient disparu, victimes d’un missile tiré par l’armée d’occupation qui a détruit sa maison.
Une tragédie épouvantable
Alors qu’il s’appuyait sur une canne, essayant de comprendre ce qui s’était passé, Shahtout a déclaré à Al Jazeera : « Le quartier était tranquille sous la protection de Dieu, j’étais au marché, les bombardements ont commencé, puis nous avons vu des corps jetés dans les rues. »
À la fin de l’attaque israélienne, Shahtout est retourné chez lui pour vérifier sa famille. Il a été confronté à un de ses fils lui disant : « Papa, que Dieu te compense, ma femme, ma mère, mes frères et leurs enfants ont été tués. » Sa fille aînée, Reem, a été grièvement blessée après avoir perdu deux de ses enfants.
Terreur
À proximité de la maison de Shahtout, Anwar Al-Gharam et ses enfants tentent de récupérer quelques affaires des décombres de leur maison complètement détruite. Leur maison était contiguë à celle attaquée par les forces spéciales de l’occupation israélienne, libérant une prisonnière israélienne présumée détenue.
Alors qu’ils vivaient deux heures de terreur à l’intérieur de la maison, ils ont réussi à s’échapper avant que l’armée d’occupation ne la bombarde complètement, laissant Anwar et sa famille de huit personnes sans abri.
Une journée sanglante
De nombreuses rues du camp de Nuseirat ressemblent à un champ de bataille après les destructions massives causées par l’agression, avec des maisons partiellement ou entièrement détruites et des dégâts importants aux infrastructures, incluant des poteaux électriques effondrés et des égouts se déversant dans les rues.
Le témoignage d’Abdul Rahman Al-Tahrawi, qui a miraculeusement survécu aux attaques israéliennes, illustre l’ampleur de la terreur vécue par les habitants de Nuseirat.