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Loi US contre haine: entre sensibilisation et censure?
La Chambre des représentants américaine a adopté le « Projet de loi de sensibilisation à l’antisémitisme », présenté par le représentant républicain Mike Loyler et soutenu par les deux partis, démocrate et républicain. Ce projet de loi a recueilli 320 voix pour et 91 contre, passant ainsi au Sénat pour examen.
Contenu du Projet de Loi
Les partisans du projet affirment qu’il « permet de lutter contre l’antisémitisme dans les établissements d’enseignement américains » en demandant au ministère de l’Éducation d’utiliser la définition sioniste de l’antisémitisme. Cependant, ses détracteurs estiment qu’il limite la liberté d’expression garantie par la Constitution.
Le projet de loi définit l’antisémitisme tel que proposé par l’ « Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste », considérant que l’antisémitisme se manifeste par la haine envers les Juifs et cible les individus juifs ou non juifs, ainsi que leurs biens, institutions communautaires et lieux de culte.
Prochaines Étapes
Pour que ce texte devienne une loi en vigueur, le Sénat américain doit l’approuver avant de le soumettre au président Joe Biden pour signature et publication.
Controverse et Critiques
Les détracteurs du projet de loi affirment que cette définition interdit certaines critiques envers Entité sioniste, une position défendue par l’ « Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste ». Certains membres du Congrès sont accusés de chercher à adopter rapidement cette législation pour restreindre la liberté d’expression dans les universités américaines, qui connaissent depuis des semaines des mouvements de contestation contre la guerre menée par Entité sioniste dans la bande de Gaza depuis octobre dernier.
Une partie de l’élite politique américaine accuse les manifestants dans les universités d’antisémitisme, citant entre autres l’affichage de slogans hostiles à Entité sioniste, principal allié des États-Unis au Moyen-Orient. Cependant, le représentant démocrate Jerry Nadler, opposé au projet de loi, a mis en garde contre le fait que « les commentaires critiquant Entité sioniste ne constituent pas en soi une discrimination illégale ».