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L’occupation intensifie ses raids sur Gaza, plus de 28 000 morts
Le ministère de la Santé dans la bande de Gaza a déclaré que le nombre de victimes de l’agression israélienne contre le territoire a atteint 28 176 morts, en plus de 67 784 blessés depuis le 7 octobre dernier.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, dimanche, le ministère a signalé la mort de 112 personnes et 173 autres blessés dans le territoire au cours des dernières 24 heures, tandis que les forces d’occupation ont étendu leurs raids sur le territoire.
Notre correspondant à al-Jazeera a rapporté ce dimanche qu’un Palestinien a été abattu par un tireur d’élite israélien sur la place de l’hôpital Nasser à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza. Il a également signalé que les forces d’occupation ont forcé les déplacés dans les centres de l’UNRWA à Khan Younès à en partir.
La Croix-Rouge palestinienne a annoncé ce dimanche matin le décès de 3 patients à l’hôpital Al-Amal en raison du refus de l’occupation d’autoriser l’entrée d’oxygène depuis environ une semaine.
Les forces d’occupation ont détruit des équipements médicaux à l’intérieur de l’hôpital Al-Amal, agressé le personnel médical avant d’en arrêter 9. Ils ont nié les rapports faisant état de l’introduction d’équipements médicaux à l’hôpital.
Gaza victime de dévastation et de raids aériens
Le correspondant d’Al-Jazeera a précédemment signalé le décès d’une femme palestinienne et des blessés lors d’un raid israélien visant la maison de la famille Abu Salimah dans le camp de réfugiés de Deir al-Balah au centre de la bande de Gaza. L’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah a accueilli des blessés et des martyrs suite à des frappes israéliennes.
Dans le quartier du Brésil au sud de la ville de Rafah, deux membres de la police palestinienne ont été tués lors d’une frappe aérienne israélienne visant leur voiture. Une frappe similaire a ciblé le quartier de Tal al-Sultan hier matin, entraînant la mort du directeur de la police et de son adjoint, ainsi que du directeur de la police de l’approvisionnement à Rafah.
Par ailleurs, notre correspondant a signalé que les forces d’occupation israéliennes ont causé d’importants dégâts dans le quartier de Tal al-Hawa à Gaza après s’en être retirées de la zone.
Les images de la dévastation laissée par l’armée israélienne après son retrait de la zone des universités de Gaza, comprenant l’université islamique et l’université Al-Aqsa, ont été capturées par Al-Jazeera. Les images montrent de vastes destructions dans la région, qui abrite également le siège de l’UNRWA et accueillait des milliers de réfugiés palestiniens.
Victimes de la famine dans le nord de Gaza
Les forces d’occupation israéliennes ont intensifié leurs raids dans la bande de Gaza malgré des conditions humanitaires catastrophiques et une famine ravageant la population due au siège sévère sur le territoire en général, en particulier dans le nord.
Notre correspondant dans le nord de Gaza a déclaré que plusieurs personnes sont mortes de faim en raison de la pénurie alimentaire, soulignant que les forces d’occupation continuent d’empêcher l’entrée des secours, et affirmant que certaines familles ne peuvent même pas garantir un repas quotidien.
Le directeur général du bureau d’information du gouvernement à Gaza, Ismail al-Thawabteh, a déclaré à Al-Jazeera que la situation humanitaire dans le nord de la bande de Gaza a dépassé le stade catastrophique. Il a confirmé que certaines familles ne reçoivent qu’un demi-repas en 48 heures et que les habitants du nord ne trouvent même pas de fourrage et de grains.
Il a expliqué que le spectre de la famine entoure plus de 400 000 citoyens dans la province du nord de Gaza, ajoutant que la situation humanitaire dans la province a dépassé le stade catastrophique, face à la politique de famine, de soif et de siège menée par Entité sioniste.
Al-Thawabteh a souligné que l’occupation empêche l’arrivée de camions dans la province du nord de la bande, ajoutant, « Nous tenons l’occupation responsable du siège du territoire et de l’empêchement de l’arrivée des secours », appelant à mettre fin aux attaques de l’occupation contre les civils et à mettre fin à la guerre, ainsi qu’à exercer une pression sur l’occupation pour briser le siège.
Mises en garde
De son côté, le porte-parole de l’UNRWA, Tamara al-Rifai, a déclaré que « le danger se profile à l’horizon » face aux risques de ciblage par les forces d’occupation israéliennes de la région de Rafah au sud de la bande de Gaza, où les déplacés se trouvent actuellement.
Al-Rifai a expliqué qu’il n’y a plus d’endroit où les gens peuvent se réfugier jusqu’au sud de la bande, affirmant que lancer une opération à Rafah signifierait tuer davantage d’habitants du territoire.
De même, Kazem Abu Khalaf, porte-parole de l’UNRWA à Jérusalem, a affirmé qu’au-delà de la moitié de la population de Gaza à Rafah n’a pas d’endroit où se réfugier, expliquant à Al-Jazeera que l’expérience de l’agence « prouve qu’il n’y a pas d’endroit ni de passage sûr à Gaza ».
Malgré les avertissements internationaux croissants d’une invasion israélienne possible à Rafah, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré que « ne pas entrer à Rafah conduira à la défaite de la guerre et à maintenir le Hamas ».