L’occupation envahit des villes en Cisjordanie, la France appelle à cesser la violence des colons
Les forces d’occupation israéliennes ont envahi plusieurs villages et villes palestiniennes en Cisjordanie au cours de la nuit. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé lundi à « cesser la violence des colons » israéliens.
Les incursions ont inclus les camps d’Ain Sultan et Aqaba Jabr dans la ville de Jéricho, ainsi que les villages de Rmanna et Ya’bad à l’ouest de la ville de Jenine, et le village de Kafr Qaddum à l’est de Qalqilya, ainsi que la ville de Nasra dans la ville de Naplouse.
La Croix-Rouge a confirmé qu’un Palestinien avait été blessé par des tirs des forces d’occupation israéliennes dans le village de Qiffin, au nord de Tulkarem, après des affrontements au cours desquels les soldats israéliens ont ouvert le feu et lancé des grenades assourdissantes.
Des affrontements armés ont également éclaté entre des combattants palestiniens et les forces d’occupation, qui ont envahi la ville de Ya’bad, à l’ouest de Jenine.
À Jéricho, l’armée d’occupation a ouvert le feu après avoir envahi la ville par son entrée nord sur toute personne se trouvant à une fenêtre de sa maison.
Depuis l’opération « Flood of the Al-Aqsa » et la guerre israélienne contre Gaza, qui a éclaté le 7 octobre, les forces d’occupation ont mené quotidiennement des campagnes d’intrusion et d’arrestations dans les villes et villages de Cisjordanie, et le rythme des incursions s’est intensifié pendant la nuit.
Appel français
Sur le plan politique, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé à « mettre fin à la violence des colons » israéliens en Cisjordanie occupée, après avoir rencontré à Jérusalem le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le ministre a déclaré – lors de sa tournée au Moyen-Orient visant à promouvoir un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre entre Entité sioniste et les factions de la résistance palestinienne – que « il ne peut en aucun cas y avoir de déplacement forcé des Palestiniens ni de Gaza ni de Cisjordanie ».
D’autre part, le ministre français a condamné les déclarations « violent » semant la haine contre les Palestiniens et appelant à des crimes de guerre. Ces déclarations augmentent en Entité sioniste et sont diffusées par des responsables politiques. Nous considérons que c’est dangereux.
Jean-Yves Le Drian a également souligné qu’il « n’est pas possible de séparer l’avenir de Gaza de celui de la Cisjordanie. Il faut préparer cet avenir en soutenant l’Autorité palestinienne, qui doit être renouvelée et revenir dans la bande de Gaza le plus tôt possible. »
Le ministre français a affirmé, lors de sa première tournée dans la région depuis sa prise de fonctions en janvier dernier, « Je le répète: Gaza est une terre palestinienne ».
Il a appelé à « une solution politique globale avec deux États vivant en paix côte à côte », ce qui nécessite la reprise immédiate du processus de paix.
Il a souligné que « sans solution politique, il ne peut y avoir de paix juste et durable au Moyen-Orient. Tel est notre position et c’est notre analyse de la situation ».
Le ministre a déclaré dimanche soir au Caire qu’il rejette tout « déplacement forcé » vers l’Égypte d’enfants de Gaza qui fuient les bombardements israéliens et s’entassent aux portes du Sinaï.
Le ministre a également souligné qu ‘ »il n’y a rien, nulle part, qui puisse justifier le terrorisme », condamnant « les actes terroristes du Hamas » et les « crimes à caractère sexuel commis le 7 octobre », et annonçant que la France soutiendra de « 200 000 euros les centres de soutien aux victimes de viol en Entité sioniste ».
De retour d’Entité sioniste, Le Drian s’est rendu à Ramallah en Cisjordanie occupée, où se trouve le siège de l’Autorité palestinienne.
Le ministre français des Affaires étrangères a rencontré à Ramallah son homologue palestinien Riyad Al-Maliki, puis le président palestinien Mahmoud Abbas.
Après les deux réunions, le ministre français a déclaré qu’il « a renouvelé son appel à un cessez-le-feu durable (à Gaza) pour des raisons humanitaires », confirmant que « la question des otages » toujours détenus dans la bande de Gaza, dont 3 Français, est « une priorité de l’action diplomatique » de la France.
Les forces d’occupation israéliennes poursuivent leur guerre contre Gaza pour le 123e jour, faisant face à une forte résistance de la part des factions palestiniennes dans plusieurs secteurs de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, ainsi que dans les régions centrales et septentrionales.