Dans un contexte de tension accrue au Moyen-Orient, le plan de séparation par quadrillage de Gaza par l’armée israélienne est une mesure qui suscite de vives inquiétudes. Ce nouveau développement intervient peu de temps après la fin d’une trêve humanitaire fragile.
Cartographie de sécurité ou stratégie controversée ?
L’annonce par l’armée israélienne du découpage de la bande de Gaza en centaines de carrés résidentiels a été faite sous prétexte de fournir aux résidents des indications claires concernant les zones d’évacuation. Ces secteurs, numérotés et délimités avec précision, permettraient, selon les autorités militaires, d’ordonner un retrait civile ciblé et d’éviter des pertes humaines, facilitant ainsi le déplacement vers des lieux jugés sécurisés.
La réponse d’Israël aux directives internationales
Un porte-parole de l’armée de défense d’Israël, Avichay Adraee, a avancé que le Hamas utilise des établissements civils au sein du territoire gazaoui, les accusant d’user de la population comme de « boucliers humains ». Cette déclaration s’inscrit dans une série de mesures que l’armée israélienne dit prendre pour protéger les civils lors de ses opérations militaires, suite aux recommandations de puissances internationales, notamment les Etats-Unis. Néanmoins, ces allégations restent controversées et sont souvent perçues comme une justification des actions militaires dans des zones densément peuplées.
Une réalité humanitaire déchirante
Malgré ces mesures et la fin de la trêve à 7 heures du matin, heure locale, les frappes israéliennes ont repris dans l’ensemble de la bande de Gaza. Des zones précédemment déclarées « sûres » par l’armée ont également été ciblées, obligeant les résidents à se déplacer à nouveau. La tragédie de cette escalade a été marquée par la mort de 54 Palestiniens rien que dans les heures qui ont suivi la reprise des hostilités, avec un bilan global depuis le début de cette campagne militaire, en octobre dernier, dépassant 15 000 morts et 36 000 blessés.
La stratégie de quadrillage et d’évacuation de l’armée israélienne, présentée comme un outil de sauvegarde des vies civiles, demeure fortement remise en question au regard du nombre croissant de victimes palestiniennes. Ce dispositif, qui devrait théoriquement permettre aux habitants de Gaza de trouver refuge de manière plus sécurisée, s’inscrit dans un paysage où l’équilibre entre impératifs militaires et droits humains continue de déclencher des discussions lourdes de conséquences