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L’Iran devient la plus grande puissance du Moyen-Orient
Le chroniqueur de « The Guardian » britannique, Simon Tisdale, souligne que les premières frappes aériennes contre les Houthis au Yémen représentent un autre jalon dans la longue série d’échecs de la politique occidentale au Moyen-Orient et l’incapacité historique de résoudre le conflit israélo-palestinien.
Selon Tisdale, l’obligation pour les États-Unis, soutenus par le Royaume-Uni, d’utiliser la force en réponse aux attaques des Houthis qui menacent les navires commerciaux dans la mer Rouge, témoigne d’un déclin de l’influence politique de Washington, d’une diplomatie inefficace et d’une autorité qui fait l’objet de mépris.
Iran, une puissance dominante
D’après l’article, l’engagement des Houthis à poursuivre les attaques contre les navires met en lumière un autre fait : la puissance dominante au Moyen-Orient n’est plus les États-Unis, ni même Entité sioniste, mais l’Iran, principal allié des Houthis.
L’auteur mentionne que le président américain Joe Biden a aliéné l’opinion publique internationale, ainsi que de nombreux Américains, par sa promesse téméraire de soutenir sans condition Entité sioniste et d’utiliser son droit de veto contre les plans de l’ONU pour un cessez-le-feu à Gaza, affirmant que la politique de Biden dans la région semble désuète et déconnectée de la réalité.
L’article va jusqu’à dire que l’Iran est maintenant aux commandes et poursuit des objectifs clairs en politique étrangère : expulser les États-Unis du Moyen-Orient, maintenir sa suprématie régionale, renforcer ses alliances clés avec la Chine et la Russie, et détruire Entité sioniste.
L’axe de résistance
Les réseaux de milices, connus sous le nom d' »axe de résistance » et financés par l’Iran, comme les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban, et les milices stationnées en Irak et en Syrie, ainsi que le mouvement de résistance islamique Hamas, renforcent l’influence iranienne dans la région et au-delà.
L’auteur insiste sur le fait que l’Iran a formé une alliance contrôlée à distance composée de ceux qui souhaitent rester après le retrait américain de la région.
Une force à ne pas sous-estimer
L’article ajoute que l’Iran a pris des mesures concrètes pour restaurer les relations avec ses rivaux arabes dans le Golfe l’année dernière et a conclu un accord pour rafraîchir ses relations avec l’Arabie Saoudite. L’aspect le plus significatif de cet accord est que la Chine en a été le médiateur. Cet accord, ainsi que l’amitié avec la Russie, de nouveaux alliés pour Téhéran, ont changé la donne pour l’Iran, le transformant en une puissance avec laquelle il faut compter.
Pour finir, l’auteur conclut qu’après 45 ans depuis sa révolution, l’Iran est sorti indemne des sanctions, de l’ostracisme et de la menace et doit maintenant faire face à un adversaire considérable qui fait partie d’une alliance mondiale triangulaire (Iran, Chine, et Russie) soutenue par des milices puissantes dans la région et une force économique significative.