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L’Irak plaint auprès de l’ONU contre l’Iran

par Chia
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L'Irak plaint auprès de l'ONU contre l'Iran

L’Irak dépose une plainte à l’ONU contre l’Iran pour le bombardement à Erbil

La diplomatie irakienne a annoncé, mardi soir, avoir déposé une plainte contre l’Iran auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette démarche fait suite à l’attaque par missiles menée par Téhéran, ciblant la ville d’Erbil dans la région du Kurdistan irakien, une offensive qui a entraîné la mort et la blessure de civils.

Dans un communiqué, le ministère a indiqué que l’Irak a soumis une plainte au Conseil de sécurité international et aux Nations Unies concernant « l’agression par missiles iraniens qui a visé Erbil, entraînant la mort de civils innocents et blessant d’autres, causant également des dommages aux biens publics et privés. »

Le ministère a ajouté qu’il avait soulevé plainte par deux notes identiques adressées à la fois au Secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité, via la représentation permanente de l’Irak à New York.

La diplomatie irakienne a souligné dans les deux notes que « cet acte d’agression constitue une violation flagrante de la souveraineté de l’Irak, de son intégrité territoriale et de la sécurité du peuple irakien », selon son expression.

Dommages causés par le bombardement iranien sur Erbil

Condoléances irakiennes

Plus tôt, le ministère irakien des Affaires étrangères avait déclaré avoir convoqué le chargé d’affaires iranien à Bagdad et lui avoir remis une note de protestation, exprimant sa condamnation et son profond mécontentement « pour l’agression ».

Le gouvernement irakien a exprimé son indignation et sa condamnation de ce qu’il a qualifié d' »agression iranienne contre la ville d’Erbil et le bombardement de zones résidentielles sûres par des missiles balistiques ».

Le conseiller à la sécurité nationale irakien, Qasim al-Araji, a affirmé que les allégations iraniennes ciblant un quartier général du Mossad à Erbil étaient « sans fondement ».

Al-Araji a inspecté avec le ministre de l’Intérieur de la région du Kurdistan irakien, Reber Ahmed, les zones d’Erbil touchées par le bombardement iranien, qui a fait des victimes et des blessés parmi les civils.

Le gouvernement fédéral et le gouvernement de la région du Kurdistan ont condamné le bombardement iranien et ont demandé l’ouverture d’une enquête sur l’incident.

Lundi soir, le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran avait annoncé avoir mené des attaques par missiles dans la ville d’Erbil, ciblant ce qu’il a appelé le « quartier général principal du service de renseignement extérieur israélien (Mossad) ».

Mardi matin, le Conseil de sécurité du Kurdistan irakien a annoncé dans un communiqué que le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran avait lancé une attaque avec des missiles balistiques sur plusieurs zones à Erbil le soir précédent, entraînant la mort de quatre civils et blessant six autres.

Le Premier ministre irakien, Mohammad Shia’ Al-Sudani, a déclaré mardi que le bombardement iranien sur Erbil constituait « un acte agressif et un développement dangereux qui sapait les solides relations entre Bagdad et Téhéran », selon son expression.

Défense de Téhéran

De son côté, le ministère iranien des Affaires étrangères avait auparavant déclaré que le bombardement par le Corps des gardiens de la révolution d’un « quartier général d’espionnage du Mossad » à Erbil constituait une défense de ce qu’il a décrit comme la « sécurité nationale iranienne contre le terrorisme ».

Le ministère a ajouté que Téhéran est engagé dans la sécurité et la stabilité de la région, mais se réserve le droit de dissuader les « sources du terrorisme ».

Le ministère iranien a également mentionné les frappes du Corps des gardiens de la révolution contre des dirigeants et des membres de « groupes terroristes » en Syrie, faisant partie de la « représailles contre ceux qui ont menacé sa sécurité nationale ».

Mardi soir, des médias d’État iraniens ont rapporté que l’Iran avait bombardé par missiles et drones les QG de deux groupes armés au Pakistan, après des frappes en Irak et en Syrie que Téhéran a déclarées également comme faisant partie de la « représailles contre ceux qui ont menacé sa sécurité nationale ».

Les attaques ont conduit à la destruction de deux QG principaux de l' »Armée de justice » dans la région du Balouchistan au sud-ouest du Pakistan, selon les médias officiels.

Le bombardement iranien sur les pays de la région fait suite à la mort de plus de cent personnes et à la blessure de dizaines d’autres dans une double explosion survenue dans la ville de Kerman le 3 janvier, près de la tombe de l’ancien commandant des Gardiens de la révolution iraniens, Qassem Soleimani, pendant un rassemblement de foule à l’occasion du quatrième anniversaire de son assassinat par une frappe américaine.

L’État islamique a revendiqué la responsabilité de l’explosion et Téhéran a juré de se venger des auteurs de l’attaque, qualifiée de la plus meurtrière dans le pays depuis la révolution iranienne qui a renversé le régime royal en 1979.

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