Sommaire
L'hôpital de traitement du cancer de Gaza ferme faute de carburant
- Publié le 1er novembre 2023
Le seul hôpital de la bande de Gaza proposant des traitements contre le cancer a dû interrompre ses activités faute de carburant, en raison du blocus israélien. Cette situation met en danger la vie de nombreux patients atteints de cancer, alors que le système de santé de Gaza est déjà fortement impacté par le siège israélien.
Les conséquences du blocus israélien
Les autorités sanitaires palestiniennes ont annoncé que l'hôpital turco-palestinien de l'Amitié avait été contraint de suspendre ses activités faute de carburant. Ce blocus israélien prive également la bande de Gaza de nombreux autres approvisionnements essentiels tels que la nourriture, l'eau et l'électricité. Les hôpitaux, déjà submergés par les victimes des bombardements israéliens, font face à de graves pénuries qui mettent une pression énorme sur le personnel médical.
Cette situation met en danger la vie des 70 patients atteints de cancer actuellement pris en charge dans cet hôpital. La ministre palestinienne de la Santé, Mai al-Kaila, a déclaré dans un communiqué que "la vie de milliers de patients à Gaza est menacée, à moins que les hôpitaux ne puissent continuer à fonctionner". Le porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé, Tarik Jasarevic, a également souligné que la situation des patients atteints de cancer était déjà fragile et que le manque de traitement pouvait constituer une condamnation à mort pour eux.
Les conséquences du manque de carburant
Les pénuries de carburant ont également des répercussions sur d'autres aspects de la vie médicale à Gaza. Les opérations humanitaires sont poussées à bout, notamment en ce qui concerne l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui a désespérément besoin de carburant pour fournir une aide essentielle aux réfugiés. Les femmes enceintes sont également particulièrement vulnérables, risquant d'accoucher sans assistance médicale et sans électricité.
L'hôpital turco-palestinien de l'Amitié a également été endommagé par un projectile, et les attaques contre les hôpitaux et les établissements de santé se multiplient. L'ONG Médecins Sans Frontières a souligné que les autorités israéliennes continuent d'empêcher l'entrée de carburant à Gaza, ce qui est essentiel pour faire fonctionner les hôpitaux.
Une situation critique pour les patients atteints de cancer
La fermeture de l'hôpital turco-palestinien de l'Amitié aggrave la situation déjà précaire du système de santé de Gaza. Avec cet hôpital hors service, 16 des 35 hôpitaux de la région sont maintenant inutilisables, de même que plus de 50 des 72 cliniques de soins de santé primaires.
Subhi Sukeyk, directeur de l'hôpital turco-palestinien de l'Amitié, a lancé un appel pressant lors d'une conférence de presse, en déclarant : "Nous disons au monde entier : ne laissez pas les patients atteints de cancer mourir faute de traitement !". Les autorités palestiniennes ont annoncé que depuis le 7 octobre, plus de 8 796 personnes, dont plus d'un tiers d'enfants, ont été tuées lors des bombardements israéliens, déclenchés suite à une attaque menée par le groupe armé palestinien Hamas dans le sud d'Entité sioniste.
La situation à Gaza est critique et nécessite une intervention internationale urgente pour sauver la vie des patients atteints de cancer et pour fournir les ressources médicales nécessaires à la population.