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Élections législatives en Autriche : l’extrême-droite en tête
Le 29 septembre 2024, l’extrême-droite autrichienne a marqué l’histoire des élections législatives en obtenant près de 29 % des suffrages. Malgré ce résultat impressionnant, le parti ne s’assure pas encore de pouvoir gouverner.
Un triomphe pour Herbert Kickl
Herbert Kickl, président du FPÖ (Parti de la Liberté), s’est montré particulièrement satisfait de cette performance. Avec un score de 28,8 %, il annonce un moment historique pour son parti et pour lui-même. « C’est un morceau d’histoire que nous avons écrit aujourd’hui », a-t-il déclaré devant ses partisans. La campagne de Kickl, marquée par des positions antivax et climatosceptiques, était surtout axée sur la question de l’immigration. Il a promis de bloquer toutes les demandes d’asile et de retirer la nationalité aux naturalisés qui ne respectent pas les valeurs du pays.
Des inquiétudes au sein de la population
Malgré l’enthousiasme qu’a suscité cette victoire parmi ses partisans, l’annonce des résultats a engendré des craintes chez une partie de la population. Bien que le FPÖ ait remporté le scrutin, Kickl doit maintenant s’efforcer de trouver des alliés pour former une majorité gouvernementale. Or, cette tâche s’annonce ardue, car peu de partis semblent prêts à collaborer avec une formation qui compte des membres aux tendances nostalgique du fascisme.
Un passé controversé
Ce climat de méfiance est renforcé par plusieurs incidents passés associés au FPÖ, notamment la participation de certains élus à des obsèques, au cours desquelles ils avaient chanté des hymnes nazis glorifiant le Troisième Reich. Ces événements jettent une ombre sur les ambitions politiques de Kickl et soulignent les défis auxquels il sera confronté dans sa quête de compromis au sein du paysage politique autrichien.
Avec cette situation délicate, l’avenir politique du FPÖ et de l’extrême-droite en Autriche demeure incertain, alors même que le parti aspire à jouer un rôle prépondérant dans la gouvernance du pays.