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Les pays de l’UE adoptent une loi phare sur la restauration de la nature
Les pays de l’Union européenne ont vaincu l’opposition pour donner leur feu vert à une loi historique sur la restauration de la nature, engageant les États membres à revitaliser au moins un cinquième des terres et des mers du bloc d’ici 2030.
Vingt des 27 membres du Conseil européen ont voté en faveur de la législation lundi, lui donnant la majorité des deux tiers requise pour son adoption. L’adoption des réglementations environnementales s’est faite malgré une forte opposition de la part de plusieurs États.
La Belgique s’est abstenue du vote. Les ministres de l’environnement de la Finlande, de la Hongrie, de l’Italie, des Pays-Bas, de la Pologne et de la Suède ont voté contre la loi lors d’une réunion au Luxembourg lundi.
La loi, qui devrait devenir l’une des plus grandes politiques environnementales de l’UE, a été adoptée après que la ministre autrichienne de l’Environnement, Leonore Gewessler du parti Verts, ait voté en faveur, en contrariant les attentes après que Vienne ait suggéré être opposée.
Vote en faveur malgré la controverse
L’insurrection de Gewessler a irrité les partenaires conservateurs de sa coalition, y compris le chancelier Karl Nehammer du Parti populaire autrichien.
Après l’adoption de la loi, Gewessler a déclaré avoir voté pour parce que « des décisions courageuses sont nécessaires » lorsque l’avenir des générations futures est en jeu.
Cependant, Nehammer a déclaré que son gouvernement déposerait une plainte devant la Cour européenne contre un vote « illégal ».
Engagement en faveur de la nature
La réglementation adoptée lundi fixe des objectifs contraignants et des obligations pour la restauration de la nature dans divers écosystèmes, terrestres et marins.
Elle vise à atténuer le changement climatique et les effets des catastrophes naturelles. Elle aidera l’UE à remplir ses engagements environnementaux internationaux et à restaurer la nature européenne.
La réglementation liste les engagements des États membres à prendre des mesures pour restaurer les habitats jugés en mauvais état, avec au moins 90 % de ces habitats devant être restaurés d’ici 2050.
Des mesures concrètes pour l’avenir de l’environnement
Elle comprend également des efforts pour prévenir la détérioration significative des zones et protéger les insectes pollinisateurs en déclin en Europe, ainsi que des mesures spécifiques par écosystème, comme l’engagement de planter au moins trois milliards d’arbres supplémentaires d’ici 2030 au niveau de l’UE.
Les États membres doivent présenter des plans nationaux de restauration à la commission, et un examen de la mise en œuvre de la loi et de ses effets est prévu pour 2033.
Une coalition d’organisations non gouvernementales qui soutenait la loi, dont le Fonds mondial pour la nature (WWF) basé en Suisse, a qualifié son adoption de « victoire majeure pour la nature et les citoyens européens ».