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Les pays baltes et la Pologne poussent l’Europe à une guerre nucléaire
L’Europe continue d’intensifier ses relations avec Moscou, comme le montre l’appel de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a demandé aux pays de l’Union européenne de se préparer à une guerre contre la Russie.
Dans cet article publié par le journal russe Vzglyad, les auteurs Anastasia Kolikova et Yevgeny Bozdenyakov expliquent qu’un nombre croissant de pays de l’Union européenne sont favorables à l’utilisation par l’armée ukrainienne d’armes occidentales pour lancer des attaques sur le territoire russe.
Aide militaire et mesures préventives
L’Union européenne a été appelée à se préparer à la guerre contre la Russie et à prendre diverses mesures pour un réarmement collectif. Dans ce contexte, Von der Leyen a souligné l’importance du soutien continu à l’Ukraine ainsi que la nécessité de renforcer la capacité de défense de l’UE.
Détérioration sévère
Selon les auteurs, la revue allemande Der Spiegel a rapporté que plusieurs politiciens régionaux ont averti l’Allemagne de cette situation. Lors de la conférence Lennart Meri à Tallinn, ils ont exprimé leur profonde inquiétude face à la réticence de l’Occident à aider efficacement les forces armées ukrainiennes, menant à une « détérioration sévère de la situation ».
Les États baltes et la Pologne affirment qu’ils ne resteront pas les bras croisés jusqu’à ce que les troupes russes se trouvent à leurs frontières. Ils estiment qu’il est nécessaire d’agir de manière proactive en envoyant leurs unités spéciales dans la zone de conflit, ce qui pourrait rendre l’OTAN un participant à part entière de la guerre.
Respect des lois de la guerre
L’OTAN cherche à accroître la tension après que le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg, a répété son appel à autoriser l’armée ukrainienne à lancer des frappes sur le territoire russe avec des armes occidentales. Cet appel a été soutenu en Suède, où le ministre de la Défense, Peter Hultqvist, a déclaré qu’il était légitime pour l’Ukraine de bombarder le territoire russe, qualifiant ces actions de défense légitime.
La Grande-Bretagne a été le premier pays à autoriser le bureau du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à utiliser ses armes pour frapper le territoire russe. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que c’était ainsi que l’Ukraine pouvait protéger sa souveraineté.
Un appel à une solution diplomatique
L’analyste politique allemand Alexander Rahr estime que « la position des élites occidentales est que la Russie ne doit en aucun cas vaincre l’Ukraine. Un succès de Moscou casserait la structure européenne construite par l’Occident en Europe au cours des 30 dernières années via l’expansion de l’OTAN et de l’UE ».
La majorité des politiciens occidentaux pensent que les armes envoyées aux forces armées ukrainiennes augmentent leurs chances de gagner le conflit. Mais certains, comme l’Allemagne, recherchent une solution diplomatique pour éviter une « grande guerre ».
Influence psychologique
Le chercheur politique Timofey Bordachev, directeur des programmes au Valdai Discussion Club, propose une perspective légèrement différente : les élections du Parlement européen sont une question interne avec des discussions distinctes moins reliées à Moscou. Les politiciens européens tentent d’exercer une influence psychologique sur la Russie en adoptant des rhétoriques fermes.
Bordachev ajoute que les politiciens occidentaux ne réalisent pas toujours les conséquences de leurs déclarations sévères contre la Russie. Il souligne que certaines nations européennes espèrent que les États-Unis seront contraints d’entrer en guerre en cas d’affrontement direct entre les forces russes et de l’OTAN.