Les Palestiniens en Cisjordanie traversent une crise grave
Malgré l’entrée de la guerre dans la bande de Gaza dans son neuvième mois, les Palestiniens en Cisjordanie soumis à l’occupation israélienne, font face à des restrictions sévères, à des difficultés économiques importantes et à une présence militaire croissante, certains craignant que ces développements ne deviennent la norme.
Les défis quotidiens en Cisjordanie
Un rapport publié par le journal américain New York Times souligne que la vie quotidienne à travers toute la Cisjordanie, déjà entravée par des restrictions avant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, est devenue plus complexe en raison de nombreux facteurs. Parmi ceux-ci figurent les incursions et les arrestations régulières menées par les forces israéliennes, le renforcement de la présence des colons, ainsi que les restrictions économiques telles que l’annulation des permis de travail en Israël et l’augmentation des points de contrôle et des barrages routiers internes compliquant les déplacements dans toutes les zones palestiniennes.
Impact sur la population locale
Le quotidien de nombreux Palestiniens en Cisjordanie s’en trouve affecté, comme en témoignent les rencontres de la journaliste Sarah Kerr avec des habitants comme Laith Abdel Muti, guide touristique local et chauffeur de taxi, qui passe la majeure partie de son temps à attendre au principal point de contrôle entre Jérusalem et Bethléem, espérant attirer des clients.
Des mois sans revenu
La situation économique est précaire pour de nombreux Palestiniens. Des chauffeurs de taxi comme Laith et d’autres affirment ne plus gagner autant qu’avant le début de la guerre dans la bande de Gaza. Certains n’ont pas touché un seul shekel depuis 7 mois, entraînant une profonde précarité financière.
Dans des régions comme Tel Rumeida à Hébron, des habitants comme Wijdan Ziyadeh, veuve avec ses enfants, vivent dans la peur au quotidien. Cette zone, soumise à un contrôle strict de l’armée israélienne et habitée par des colons, est le théâtre de tensions depuis des décennies.
Résilience face à l’adversité
Malgré les nombreux défis rencontrés, certains Palestiniens tels que Wijdan Ziyadeh refusent de quitter leur terre et luttent pour conserver leur domicile face aux velléités d’appropriation des colons israéliens. « Nous ne partirons pas. Cette terre est la nôtre et nous resterons. Nous vivrons et mourrons dans la souffrance », déclare-t-elle, démontrant une détermination sans faille face à l’adversité.