Au milieu de la guerre dévastatrice à Gaza depuis 29 jours consécutifs, les femmes palestiniennes enceintes font face à des cas d’accouchement prématuré et d’avortement dans des hôpitaux touchés par les frappes israéliennes. Ces femmes enceintes souffrent d’un manque de lits, de médecins et de soins de santé pré et post-nataux en raison de la guerre israélienne. Le Dr Abdel Hakim Shahata, spécialiste en obstétrique et gynécologie, affirme que depuis le début de l’agression sur le territoire, de nombreuses femmes ont connu des accouchements prématurés et des avortements dus à la peur et à la panique causées par les frappes israéliennes constantes sur Gaza.
Le département de gynécologie et d’obstétrique du complexe médical Al-Shifa à Gaza City a dû transférer les services de maternité à l’hôpital international Al-Helou (privé) en raison de l’afflux massif de blessés de guerre et de la présence de milliers de personnes déplacées dans les hôpitaux.
Les femmes enceintes de Gaza souffrent du manque de lits, de médecins et de soins de santé pré et post-nataux en raison de la guerre israélienne. Dans une interview avec Anadolu, Islam Hamdan, une Palestinienne résidant dans la ville de Beit Hanoun dont la sœur est sur le point d’accoucher à l’hôpital international Al-Helou de Gaza City, déclare: « Nous avons du mal à nous déplacer de Beit Hanoun la nuit en raison de la guerre sur Gaza ».
Elle ajoute : « Ma sœur souhaite accoucher, nous nous sommes rendues dans plusieurs centres de santé et hôpitaux, mais nous avons été bombardées, nous nous sommes donc finalement réfugiées à l’hôpital international Al-Helou après avoir été orientées depuis plusieurs centres ». Elle ajoute : « Nous avons vécu des scènes terrifiantes, il n’y a pas d’hôpitaux, pas de sécurité, pas d’écoles, aucun endroit sûr ici ». Elle souligne que l’accouchement de sa sœur est retardé en raison de la peur résultant de la guerre et des frappes israéliennes.
Islam explique que « de nombreuses femmes font des fausses couches et accouchent à la maison car elles ne peuvent pas se rendre à l’hôpital en raison des frappes ». Elle ajoute : « Nous avons du mal à trouver de l’eau, du pain et à aller aux toilettes, nous appelons le monde entier à soutenir Gaza ».
Dans son dernier communiqué, le Fonds des Nations Unies pour la Population en Palestine a déclaré que les femmes enceintes de Gaza ne peuvent pas accéder aux services de santé de base. Selon le Fonds, « 50 000 femmes enceintes à Gaza ne peuvent pas bénéficier de soins de santé, dont 5 500 donneront naissance en octobre ». Le Fonds souligne que les femmes ont besoin de soins de santé et d’une protection urgents et appelle toutes les parties à « respecter leurs obligations en vertu du droit humanitaire international et du droit international des droits de l’homme ».
La situation dans les hôpitaux de Gaza est qualifiée de catastrophe sanitaire par le ministère de la Santé palestinien, qui signale une pénurie de carburant, de médicaments et de fournitures médicales en raison de la guerre israélienne sur le territoire. La ministre de la Santé palestinienne, Mai Alkaila, a averti vendredi dernier d’une catastrophe humanitaire imminente en raison de l’arrêt imminent des principales centrales électriques en raison de l’épuisement du carburant dans le complexe médical Al-Shifa.
Selon les informations du gouvernement de Gaza, 16 des 35 hôpitaux sont hors service en raison des frappes israéliennes et de l’épuisement du carburant, et d’autres pourraient cesser leurs activités dans moins de 24 heures. Le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, Ashraf Al-Qudra, a également averti d’une « catastrophe sanitaire » en raison de l’arrêt imminent de la centrale électrique principale à l’hôpital indonésien (nord) et de l’arrêt imminent de la centrale principale dans le complexe médical Al-Shifa de Gaza.
Depuis 29 jours, l’armée israélienne mène une guerre contre Gaza, qui a fait des milliers de morts et blessés parmi la population palestinienne, principalement des civils, entraînant une situation humanitaire catastrophique, selon les avertissements lancés par des organisations internationales. Selon les dernières statistiques des médias gouvernementaux à Gaza, le bilan de la guerre s’élève à 9 227 martyrs, dont 3 826 enfants et 2 405 femmes, ainsi qu’à plus de 23 000 blessés et plus de 2 000 personnes portées disparues.
La situation désespérée des femmes enceintes à Gaza est une tragédie supplémentaire qui se déroule sous les yeux du monde. Des mesures urgentes doivent être prises pour assurer aux femmes enceintes l’accès aux soins de santé essentiels et pour mettre fin à la violence qui met leur vie en danger. Nos pensées vont à toutes les femmes enceintes et à leur famille qui endurent cette situation éprouvante.