Dans une chronique exceptionnelle rédigée dans le quotidien "Al-Ahram", le Dr. Osama Al-Ghazali Harb a exprimé des excuses publiques qui ont résonné dans l'espace médiatique arabe. Cette prise de position marque un tournant pour un homme qui fut un symbole de la normalisation avec Israël pendant près de quatre décennies. Harb s'est dit profondément affecté par les atrocités observées dans les territoires palestiniens et a présenté des excuses pour son "bon jugement" passé envers les Israéliens, désormais décrits comme montrant un visage raciste et criminel.
Les justifications des excuses d'Al-Ghazali Harb
Déçu et indigné par ce qu'il qualifie de crimes effroyables perpétrés à Gaza et qui bafouent l'humanité, Al-Ghazali Harb a livré un texte poignant où il retire sa confiance et présente ses excuses aux victimes palestiniennes. Dans ce revirement surprenant, il s'excuse ouvertement d'avoir estimé Israël et son peuple en termes bien trop positifs par le passé.
Le passé et le présent contradictoires d'Al-Ghazali Harb
Plus tôt cette année, le Dr. Harb avait adopté une posture opposée, rejetant la décision de l'association générale des journalistes égyptiens de renouveler son interdiction de normalisation avec Israël. Il avait alors défendu avec ferveur le droit de chaque citoyen à se rendre en Israël, ce qui traduit les contradictions de ses prises de position au fil du temps. Cette dualité reflète la complexité des perceptions et politiques relatives à la normalisation dans les sphères journalistiques et culturelles en Égypte depuis les années 70.
Réflexions sur les changements de discours
L'article de Harb semble coïncider avec le 46e anniversaire de la visite historique du président Anouar el-Sadate à Jérusalem, un acte fondamental de la normalisation arabo-israélienne. Ce parallèle ramène à la surface une question essentielle: assiste-t-on à un véritable changement dans le discours de ceux qui ont longtemps soutenu la normalisation ? Cette démarche d'autocritique publique s'inscrit-elle dans un mouvement plus vaste de reconsidération de la position arabe face au conflit israélo-palestinien ?
La portée de cet acte d'excuse est significative et frappe l'imagination collective, suscitant questions et réflexions sur la sincérité et la pérennité possibles d'une telle transformation. Cet événement interpelle sur la capacité des individus à reconsidérer des croyances longtemps tenues pour acquises face à l'épreuve des réalités criantes et des principes humanitaires.