Les Émirats critiquent la proposition de Netanyahu pour Gaza
Les Émirats arabes unis ont vivement critiqué les déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, affirmant qu’il serait possible pour les Émirats de participer à l’aide d’un futur gouvernement dans la bande de Gaza après la guerre.
Dans une publication ce matin sur la plateforme « X », le ministre des Affaires étrangères des Émirats, le cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, a fortement condamné Netanyahu, déclarant qu’Abu Dhabi réprouvait les propos du Premier ministre israélien.
La publication a souligné que les Émirats insistaient sur le fait que le Premier ministre israélien n’avait aucune capacité légale pour entreprendre cette démarche, rejetant toute initiative visant à couvrir la présence israélienne dans la bande de Gaza.
Le communiqué ajoute que « lorsqu’un gouvernement palestinien respectant les aspirations et l’indépendance du peuple palestinien sera formé, les Émirats seront pleinement disposés à apporter tout le soutien nécessaire à ce gouvernement ».
Réaction sur les réseaux sociaux
Le ministre des Affaires étrangères des Émirats a également réagi sur Twitter, exprimant la position du pays face aux déclarations de Netanyahu. Le tweet souligne la ferme opposition des Émirats aux propos du Premier ministre israélien.
[Tweet d’Abdullah bin Zayed Al Nahyan, 10 mai 2024](https://twitter.com/ABZayed/status/1789037793613611489?ref_src=twsrc%5Etfw)
Contexte diplomatique
Il convient de rappeler que les Émirats arabes unis font partie des rares pays arabes à entretenir des relations diplomatiques officielles avec Israël, relations maintenues tout au long du conflit israélien en cours dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Netanyahu a déclaré lors d’une interview que « les Émirats, l’Arabie saoudite et d’autres pays pourraient aider un gouvernement civil avec les habitants de la bande de Gaza après la guerre ».
Des membres éminents du gouvernement de Netanyahu rejettent l’idée d’un État palestinien indépendant, affirmant qu’Israël a besoin de poursuivre le contrôle sécuritaire sur Gaza après la guerre.