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Assemblée nationale : Les Écolos en ordre de bataille pour la rentrée
À l’Assemblée nationale, l’ambiance est à la rentrée des classes au Palais Bourbon. À quelques jours de l’ouverture de la session parlementaire, les groupes se mettent en place, échangent dans les couloirs et présentent les lieux à leurs nouveaux collaborateurs. Dans cette effervescence, la conférence de presse de rentrée des Écologistes débute avec un léger retard.
Détermination et opposition face au gouvernement
Malgré ce contretemps, la voix de Cyrielle Chatelain, présidente reconduite du groupe à l’Assemblée, ne montre aucun signe d’essoufflement. Accompagnée de Guillaume Gontard, son homologue au Sénat, elle affiche une forte détermination. « Nous sommes dans l’opposition, et nous censurerons le gouvernement pour les erreurs d’Emmanuel Macron », déclare-t-elle, tout en affirmant qu’ils joueront leur rôle au sein de cette Assemblée où règne l’incertitude.
Une position critique envers Michel Barnier
La présidente des Écolos n’hésite pas à critiquer Michel Barnier, qu’elle considère comme un Premier ministre en situation fragile, assis sur « un socle parlementaire très faible ». Elle précise qu’il n’y aura aucune participation des écologistes au gouvernement, ajoutant qu’ils n’ont reçu aucune invitation et qu’ils n’en avaient pas fait la demande.
Le rôle des Écolos à gauche
En ce qui concerne le « rôle » des écologistes à l’Assemblée et au sein de la gauche, France insoumise et un Parti Socialiste rééquilibré sont les deux entités entre lesquelles se situe le groupe écologiste. Ce dernier se réjouit d’accueillir des figures politiques aux parcours divers. « Le groupe écologiste est renforcé car il intègre des personnalités issues de différentes histoires et cultures », se félicite Cyrielle Chatelain, en faisant référence aux anciens frondeurs insoumis.
Les priorités des Verts pour l’avenir
Les Verts affirment être porteurs de « débats et de sujets qui intéressent à gauche » et veulent proposer « des solutions rassemblant au-delà des écologistes ». Toutefois, ils demeurent prudents quant à leur image. « Nous avons toujours œuvré pour l’unité, une constante incarnée avec brio par Marine Tondelier lors de la campagne des législatives », souligne Cyrielle Chatelain, tout en mettant en avant les « 193 députés de gauche » présents au sein du NFP.
Les enjeux environnementaux et sociaux
Les thématiques de lutte contre le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité demeurent au cœur des préoccupations. Cependant, c’est surtout l’abrogation de la réforme des retraites qui a occupé une grande partie des échanges. « La seule façon d’y parvenir, c’est que cette demande soit portée par la gauche », insiste l’écologiste, tout en appelant à éviter de tomber dans le « piège » tendu par le Rassemblement National.
Face à un « programme économique extrêmement flou » de Jordan Bardella, la gauche semble être déjà en ordre de marche. « La connexion entre l’Assemblée et le Sénat sera cruciale » sur cette question ainsi que sur le budget, prédit Guillaume Gontard, prêt à « aller chercher des majorités ». Ainsi, malgré la modestie affichée, la détermination du groupe écologiste à jouer un rôle moteur dans le paysage politique se fait sentir.