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Les disparus de Gaza entre tragédie et captivité

par Sara
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Les disparus de Gaza entre tragédie et captivité

Les disparus de Gaza entre tragédie et captivité

Dans son dernier tour autour de la maison où reposent sous ses décombres les cinq enfants de son cousin, Fatima Hassouna a vu des épis de blé pousser parmi les ruines, nourris par la pluie. Une scène qui l’a profondément émue.

Ce contraste frappant l’a marquée. Le blé avait été acheté par son oncle Mohamed pour être moulu et nourrir ses enfants, qui ont souffert de la politique de famine israélienne, mais les enfants ont été tués avant même de pouvoir manger le pain. Les grains ont ainsi trouvé le chemin de la vie. Depuis, Hassouna redoute de s’approcher de la rue où se trouve la maison, dans le quartier Al-Daraj, à l’est de la ville de Gaza.


Maisons sous lesquelles reposent des enfants

Le fait de ne pas récupérer les corps des martyrs, en particulier des enfants, laisse des cicatrices profondes dans la mémoire de milliers de familles palestiniennes ayant perdu leurs enfants pour diverses raisons. L’organisation britannique « Save the Children » a estimé lundi dernier que près de 21 000 enfants à Gaza ont disparu en raison de la guerre israélienne.

L’organisation a indiqué que de nombreux enfants disparus sont ensevelis sous les décombres, détenus dans des prisons israéliennes, enterrés dans des tombes inconnues, ou perdus de leur famille.

Un fossé entre la mère et son enfant

La tragédie des enfants pendant la guerre ne se limite pas à retenir leurs dépouilles sous les décombres. Beaucoup ont été perdus ou ont disparu dans d’autres circonstances, après que l’occupation ait séparé les enfants de leurs familles, comme l’expérience d’Ilham Al-Harthani, qui a perdu son fils Maysara (12 ans) lorsqu’elle tentait de fuir du nord de la bande de Gaza vers le sud mi-novembre dernier.

Après de longues recherches, la mère a découvert que son fils se trouvait dans le sud de la bande de Gaza, tandis qu’elle restait dans le nord à Jabalia. L’occupation militaire les a séparés. Al-Harthani a déclaré qu’elle était au milieu d’un groupe bombardé dans le quartier d’Al-Shujaiya, à l’est de Gaza, par des obus de chars et des bombes au phosphore blanc. Elle a été contrainte de retourner dans son village, perdant son fils.


Désespoir et tristesse

Le porte-parole du service de secours civil dans la bande de Gaza, Mahmoud Basal, estime que le chiffre de 21 000 enfants disparus « est logique », en particulier car « Israël vise clairement les femmes et les enfants », selon lui.

Basal explique que ce chiffre comprend ceux qui sont sous les décombres, d’autres qui ont été tués et enterrés dans des fosses communes, et d’autres dispersés par l’occupation. Il souligne que des détails seront révélés après la fin de la guerre, car certains ont pu disparaître après avoir été séparés de leurs proches par l’occupation, ou être détenus dans des prisons israéliennes.

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