Les tensions augmentent entre les dirigeants israéliens concernant Gaza, un directeur d’hôpital libéré
Les dirigeants politiques et militaires en Israël voient les tensions monter, avec des échanges d’accusations entre les ministres, les chefs de l’armée, le Shabak et le chef de l’opposition à la Knesset sur le futur de la guerre à Gaza. Les raisons derrière la libération du directeur du complexe médical al-Shifa, le Dr Mohammad Abu Salimiyeh, sont également discutées.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lors de la réunion hebdomadaire du cabinet que « Israël s’engage à atteindre tous les objectifs de la guerre à Gaza et reste attaché à sa proposition d’échange de prisonniers, accueillie favorablement par le président américain Joe Biden. »
Netanyahu a accusé le mouvement de résistance islamique, le Hamas, d’entraver la conclusion de l’accord d’échange. Il a souligné que la lutte se poursuivra jusqu’à ce que tous les objectifs, tels que l’élimination du Hamas, le retour des détenus, et la sécurité d’Israël, soient atteints.
D’autre part, le ministre des Finances israélien, Avigdor Lieberman, a déclaré que la guerre contre le Hamas et le Hezbollah n’est dirigée par personne, soulignant la nécessité pour Israël de confronter directement l’Iran.
En ce qui concerne Gaza, le directeur du Shabak a accusé le service de sécurité intérieure d’avoir libéré Mohammad Abu Salimiyeh et d’autres personnes, soulignant que cela était une négligence sécuritaire, tandis que le Shabak a justifié la libération en raison de la surpopulation carcérale, mettant en garde contre cela depuis longtemps.
Des médias ont rapporté un climat de colère au bureau de Netanyahu après avoir été informé de la libération d’Abu Salimiyeh. Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a également été informé de la décision de la même manière.
Enfin, le Haut commandement de l’armée israélienne avait arrêté Abu Salimiyeh et d’autres professionnels de la santé après l’invasion de l’hôpital Shifa. Cette décision a été précédée par un ordre d’évacuation de l’hôpital et une coupure de l’électricité et de l’internet.
Conflit d’intérêts et libérations contestées
Yair Lapid, chef de l’opposition, a critiqué le gouvernement Netanyahu pour son refus de conclure un accord d’échange avec le Hamas. Il a appelé à des élections pour résoudre la crise, déclarant que le gouvernement actuel était problématique et que la seule voie était la manifestation pour sauver Israël.
Dans un contexte similaire, les allégations d’implication d’Itamar Ben Gvir et du Shabak dans la libération du Dr Mohammad Abu Salimiyeh ont suscité une controverse. Ben Gvir a refusé d’améliorer les conditions des détenus palestiniens tant que les Israéliens détenus à Gaza souffraient, justifiant ainsi leur libération.
Le Shabak, de son côté, a souligné que la libération du directeur de l’hôpital Shifa était due à la surpopulation carcérale, mettant en garde contre cette situation depuis longtemps. Le processus de sélection des personnes libérées est effectué par les autorités sécuritaires.
L’armée israélienne avait arrêté Abu Salimiyeh et d’autres membres du personnel médical après l’invasion de l’hôpital Shifa, dans le cadre de son opération continue à Gaza depuis l’offensive initiée par la résistance palestinienne.