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# Les dessous de la tentative d’assassinat du Premier ministre slovaque
**Bratislava** – Des sources multiples et bien informées ont confirmé à Al Jazeera que la tentative d’assassinat du Premier ministre élu Robert Fico, mercredi soir, a été perpétrée par un citoyen slovaque de 71 ans nommé Juraj Tsintola, qui est soupçonné d’avoir des tendances socialistes. L’assaillant a été immédiatement arrêté sur les lieux du crime, alors que Fico quittait une réunion du gouvernement dans la ville de Handlova, dans le centre du pays. Cinq balles ont été tirées à bout portant, touchant Fico au ventre et à la main.
Bratislava : La tentative d’assassinat du Premier ministre slovaque
Selon des sources, l’attaquant a admis lors de son interrogation avoir tiré sur Fico avec l’intention de le blesser, mais pas de le tuer. Il a expliqué son geste par son opposition aux politiques de Fico, notamment son refus d’aider l’Ukraine et ses réformes judiciaires, incluant le limogeage du juge Jan Mazak. Des sources médicales ont indiqué que l’état de Fico est désormais stable, bien qu’il reste en danger après avoir subi une nouvelle intervention chirurgicale vendredi.
Les motifs de l’attaquant
Le ministre de l’Intérieur slovaque, Matoch Istok, a confirmé que l’enquête se concentrait sur l’hypothèse que l’attaquant ait agi seul sans être membre d’un groupe extrémiste, motivé par des raisons personnelles de vengeance. Le ministre de la Défense, Robert Kalinak, a critiqué la divulgation d’informations sur l’état de santé de Fico « en cette période critique » et la diffusion d’une vidéo de la scène du crime. Les médias slovaques ont rapporté qu’un agent de police pourrait être à l’origine de la diffusion de la vidéo, une enquête a été ouverte pour identifier le responsable.
Enquête et sécurité
Le climat politique est tendu en Slovaquie depuis l’élection de Fico et sa prise de fonction en octobre dernier. Sa politique de non-assistance à l’Ukraine a exacerbé les divisions, particulièrement à l’approche des élections européennes. Après l’annonce du rejet par la présidence slovaque d’un message de sympathie du président russe Vladimir Poutine, la fracture politique est devenue encore plus évidente. Le politologue Avan Matushka relie cette tentative d’assassinat à l’ambiance tendue qui règne dans le pays, affirmant que la haine de certains envers Fico, exacerbée par des difficultés économiques, pourrait pousser à des actes de violence isolés.
Réactions politiques et sociales
La présidente actuelle, Zuzana Caputova, et le président élu, Peter Pellegrini, ont appelé les leaders politiques à unir leurs voix pour condamner la violence et apaiser les tensions. Ils ont insisté sur le fait que cet acte était le fait d’un individu isolé et ont exhorté à travailler ensemble pour le bien de la nation slovaque.
Appel au calme