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Les récentes attaques russes en Europe soulignent la menace grandissante que représente Poutine pour l’OTAN. Bruno Kahl, directeur du Bundesnachrichtendienst allemand, a averti que les actes d’agression russes pourraient finir par poser la question d’un article de l’OTAN. Récemment, un nouvel attentat a été signalé à Birmingham, après des incidents à Leipzig, Londres, Madrid, Prague et Varsovie. Le chef des services de renseignement britannique, McCallum, a déclaré que l’objectif de la Russie était de créer le chaos en Europe.
Une attaque planifiée contre l’OTAN
Les attaques de la Russie ne sont pas une réaction défensive face au soutien de l’OTAN à l’Ukraine. En fait, l’invasion de l’Ukraine par Poutine était une partie intégrante de son offensive contre l’alliance. Moscou considère l’OTAN comme un obstacle à ses ambitions de restaurer l’influence soviétique en Europe, un territoire qui s’étendait jusqu’à Berlin il y a 35 ans.
Article 4 du traité de l’OTAN : une nécessité d’action
Les déclarations de Poutine à la fin de l’année 2021, dans lesquelles il exigeait que l’OTAN abandonne ses nouveaux États membres, ne sont pas à prendre à la légère. Il a également demandé aux États-Unis de retirer leur protection nucléaire de l’Europe, transformant ainsi le continent en un système satellite de Moscou. Lorsque le West a rejeté ces exigences, la Russie a intensifié ses efforts pour recouvrer son ancien empire avec l’invasion de l’Ukraine.
Conséquences et mesures potentielles
Face à cette menace, l’OTAN doit agir. Selon l’article 4, les consultations doivent mener à des actions concrètes qui pourraient impressionner Poutine. Par exemple, l’alliance pourrait permettre l’utilisation d’armements de longue portée contre des cibles en Russie. De plus, les systèmes de défense aérienne déjà déployés en Pologne et en Roumanie pourraient protéger l’Ukraine occidentale des frappes russes.
Les ressources financières pour soutenir l’Ukraine
Les alliés de l’Ukraine pourraient envisager de débloquer l’intégralité des avoirs russes gelés, soit environ 260 milliards d’euros, au lieu d’une fraction comme prévu actuellement. Une telle mesure pourrait également prévenir des complications financières futures, en particulier en cas de victoire de Donald Trump aux États-Unis. L’argument selon lequel cela nuirait à la confiance dans le marché financier européen semble peu convaincant, d’autant plus que, selon les dernières décisions, la Russie ne reverra jamais cet argent.
Une offre stratégique pour l’OTAN
Il est essentiel pour l’OTAN de réaliser que l’Ukraine peut également renforcer ses propres capacités. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a proposé de mettre à disposition des soldats ukrainiens aguerris pour défendre les membres de l’alliance. Cependant, la demande d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN reste en suspens, et Kiev devra attendre une évolution de la position de Washington, particulièrement à l’approche des élections présidentielles américaines.