Shane O’Grady, rédacteur au journal britannique « The Independent », a décrit l' »erreur tragique » commise par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Rafah comme un acte extrêmement horrible. En utilisant des armes de champ de bataille pour éradiquer une menace « terroriste », Netanyahu a révélé le défaut fatal dans sa guerre contre le mouvement de résistance islamique Hamas.
Les atrocités de Rafah : l’erreur fatale de Netanyahu
Selon le rédacteur, qualifier de « tragique accident » ce qui est arrivé aux cinquante déplacés palestiniens – principalement des femmes et des enfants – qui ont été brûlés vifs dans une frappe aérienne israélienne, est une insulte à l’honneur des innocents décédés.
Il ne devrait pas être acceptable pour le Premier ministre israélien, même s’il souhaite être perçu comme un membre de la nouvelle génération de leaders mondiaux puissants, de s’exprimer de cette manière.
- Nombreux sont ceux qui mourront, deviendront handicapés, orphelins, affamés ou traumatisés avant que Netanyahu atteigne son but.
- Il semble que cela ne soit pas une grande préoccupation pour lui, même si certains d’entre eux sont des « otages ».
D’après le rédacteur, il est clair par les paroles et les actes de Netanyahu que la vie des Palestiniens n’a aucune valeur pour lui. Voir les images de ces tentes en feu équivaut à observer un crime de guerre.
O’Grady ajoute que le discours dominant est qu’Entité sioniste prend « toutes les précautions possibles » pour protéger les civils pris dans les combats à Gaza et que l’armée israélienne fait « de son mieux pour ne pas nuire à ceux qui ne participent pas » au conflit. Il considère cela comme une autre version de « dommages collatéraux » dans « les horreurs de la guerre ».
Dommages collatéraux
Il continue en affirmant que détruire Rafah est une méthode grossière et inefficace pour éliminer des membres du Hamas, ou même les traduire en justice pour les crimes de guerre qu’ils ont commis. Tout ce que l’on peut dire à propos de l’avenir proche est que cette guerre ne se terminera pas de sitôt, même lorsque Rafah sera réduite en ruines.
En réalité, il n’y a rien que les Nations Unies, les tribunaux internationaux, l’Europe ou même les États-Unis puissent faire pour freiner Netanyahu. Les bases restent les mêmes : Entité sioniste ne subira pas d’embargo sur les armes, car les États-Unis et l’Allemagne, ses principaux fournisseurs, ne l’imposeront jamais. Netanyahu le sait et sait aussi qu’il peut compter sur Donald Trump, si la chance tourne en sa faveur.
- Netanyahu dispose de suffisamment de stocks d’armes et de moyens indirects pour obtenir de nouvelles fournitures et continuer la guerre.
- Il ne faut pas beaucoup de munitions pour transformer un village ou un hôpital en cendres.
- En attendant, « nous attendons, et les Palestiniens souffrent », selon O’Grady.