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Enquête de la CPI sur le Darfour : Quelle direction prendre
La Cour pénale internationale a ouvert une nouvelle enquête sur les vastes violations commises dans la région du Darfour, à l’ouest du Soudan, qualifiées par des organisations de défense des droits de l’homme de crimes de guerre et de génocide. Il est prévu que des mandats d’arrêt soient émis à l’encontre des accusés de ces crimes, une démarche qui pourrait entraver les aspirations politiques de certaines figures post-conflit et restreindre leurs activités à l’étranger, selon des observateurs.
Campagne d’appel à témoignages
Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a lancé une campagne appelant à fournir toute information confirmant les rapports d’infractions dans la région du Darfour, en particulier à El-Fasher, la capitale administrative de la région. Cette ville est le théâtre de affrontements entre l’armée et les forces conjointes des mouvements armés d’une part, et les Forces de Soutien Rapide de l’autre.
Appel à l’action
Dans une déclaration diffusée sur la plateforme X, Karim Khan a appelé à la soumission d’informations et à la coopération de tous les partenaires pour faire face à la crise qui s’aggrave au Darfour, au Soudan.
Coopération internationale
Lors d’une audience devant la Cour, le procureur Khan a exhorté tous les acteurs concernés à fournir à la Cour tout matériel vidéo, photo, ou enregistrement audio permettant d’obtenir un témoignage des événements sur le terrain, ainsi que des moyens de contacter des témoins oculaires pour soutenir les enquêtes internationales.
Preuves accablantes
Le procureur de la Cour pénale internationale a révélé que les éléments de preuve recueillis jusqu’à présent par son tribunal montrent la répétition d’atrocités et de crimes contre des civils, en particulier des attaques visant des camps de déplacés, y compris des violations sexuelles.
Implications politiques
Les nouvelles mandats d’arrêt pourraient avoir des implications politiques plus importantes que légales, en restreignant les déplacements des accusés, en embarrassant leurs alliés et en sapant leurs aspirations politiques même, souligne l’expert juridique Ibrahim Hamed.