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## La stratégie israélienne pour une résistance palestinienne pacifiée
Dans un article écrit par Tzachi Hanegbi, conseiller à la Sécurité nationale israélienne, et publié sur un site de presse "arabe" basé à Londres, intitulé "La guerre des épées d'acier", il a confirmé que son pays n'opposerait pas de résistance à ce que l'Autorité palestinienne (l'Autorité de Ramallah) prenne en charge la gestion de la bande de Gaza, "après le Hamas", pour répondre aux souhaits de la communauté internationale et des pays de la région, selon ses dires. "Hanegbi" a posé comme condition à "l'Autorité" de s'engager à éduquer la nouvelle génération (il parle des enfants) à Gaza, Ramallah, Jénine et Jéricho, aux valeurs de modération et de tolérance, sans incitation à la violence contre Israël.
## Netanyahu et le changement culturel à Gaza
"Netanyahu" a tenu des propos en ce sens dans une interview donnée récemment à la radio publique américaine, parlant de confier la responsabilité du secteur à une "administration civile" engagée à lutter contre le terrorisme et à réaliser un changement culturel dans la bande de Gaza.
Ceci étant, ces déclarations et celles qui leur ressemblent, qu'ils qualifient de "lendemain de la guerre contre Gaza", révèlent la négation de la réalité dans laquelle "l'armée d'occupation" est empêtrée depuis trois mois de guerre contre la bande, et les pertes colossales subies... en soldats, équipements, et que cet exercice n'a pas abouti à une victoire militaire de valeur durant cette période... sauf "le meurtre de civils", ce qu'aucune armée un tant soit peu disciplinée, éthique et honorant le code militaire ne pratiquerait.
Par delà ce "échec israélien", ni Hanegbi, son gouvernement, ni son chef ne peuvent décider de la forme et des spécificités du lendemain d'une guerre que "leur armée" n'a pas encore été capable de conclure, alors que les signes de défaite s'accumulent chaque jour. Quant à la question de savoir si l'Autorité de Ramallah - ou une autre - prendra en charge la gestion des affaires de Gaza n'est pas notre sujet.
## Possible sur le papier et dans un autre temps
Le problème réside dans les "illusions" ancrées dans l'esprit des dirigeants du régime sioniste - et de leurs soutiens politiques américains et européens - obnubilés par l'idée de contrôler "les générations palestiniennes et arabes émergentes" à travers les institutions éducatives et culturelles, afin qu'elles soient pétries d'amour, de gratitude, et peut-être d'admiration, de passion et d'engouement pour cet État usurpateur, ce qui signifie - en pratique - l'éradication de l'idée de résistance à l'occupation.
Est-ce possible en pratique ? Peut-on vraiment éduquer des générations palestiniennes modérées et tolérantes, qui ne haïssent pas Israël... que ce soit à Gaza ou dans le reste des territoires occupés ?
Théoriquement, "sur le papier" - dans un temps antérieur et dans un contexte normal, non sous occupation - l'éducation dispensée par les institutions éducatives officielles (les écoles régulières) peut élever les enfants selon des objectifs pédagogiques planifiés, par des experts en éducation, leur inculquant certains valeurs, attitudes et principes souhaités, tels que ceux voulus par l'entité sioniste.
"L'éducation" est l'outil de développement intellectuel, émotionnel, physique de l'enfant et de sa préparation à s'adapter à la société, à travers les expériences vécues à l'école, en interaction avec les enseignants, les pairs et les activités scolaires artistiques, physiques et pratiques, ce que l'on appelle "l'éducation intentionnelle" : celle qui est ciblée et planifiée.
## L'environnement... et la domination des réseaux sociaux
En pratique - même dans un environnement normal loin de l'occupation - pour que les "objectifs espérés" de l'éducation scolaire se concrétisent, il faut que "la famille" adhère à ces buts, en ait conscience, ce qui n'arrive pas réellement nulle part dans le monde. Ce que l'enfant acquiert auprès de sa famille et de la communauté, avec ses institutions médiatiques, sociales et religieuses, est une "éducation non intentionnelle" ; c'est-à-dire que l'enfant est influencé par les événements et les expériences quotidiennes vécues dans son environnement familial et communautaire, intégrant ainsi des valeurs, attitudes et perspectives mentales et psychologiques qui peuvent être indésirables.
Avec l'apparition d'Internet et l'essor des "réseaux sociaux", ces derniers sont devenus la principale force d'influence sur les nouvelles générations, façonnant leurs attitudes, opinions, positions et guidant leurs comportements.
## Racisme et agressivité contre les Arabes
Pour en revenir aux territoires occupés et aux illusions des dirigeants du régime sioniste, concernant la "fabrication" de générations emballées, passionnées par l'occupation et loyales envers elle... Est-ce qu’Israël éduque ses nouvelles générations, ou même les précédentes, à coexister avec les Palestiniens ? La réponse est catégoriquement négative.
Il est connu que les programmes éducatifs dans les écoles israéliennes inculquent aux enfants de l'entité ; la haine, le racisme, le sentiment de supériorité, et l'agressivité envers "les Arabes". Ces "programmes" ne mentionnent pas les Palestiniens, niant leur existence, se contentant de parler des "Arabes", présentés comme des sauvages, des êtres arriérés et barbares, des extrémistes, des terroristes, des destructeurs de civilisation et haïssant la modernité israélienne.
Ils ignorent également l'histoire et le passé de la Palestine, prétendant que son territoire est "la Terre promise" annoncée dans la Torah pour le peuple juif. Ce n'est pas tout, la provocation ne cesse de s’accroître contre les "Palestiniens", réputés pour être des politiciens, ils sont qualifiés d’animaux humains méritant plus que la mort, et devraient être exterminés à Gaza par une "bombe nucléaire"... si ce n'était pour la contamination radioactive dangereuse - qui se propage bien au-delà du lieu de l'explosion, touchant ainsi également les Israéliens, en raison de la proximité géographique - l'armée d'occupation n'hésiterait pas à l'utiliser.
## L'incitation publique contre les habitants indigènes
De plus, la distribution d'armes à feu aux "colons" et leur incitation ouverte contre les Palestiniens autochtones, propriétaires de la terre, soutenue par des ministres du gouvernement d'"occupation", ainsi que les ordres de torturer les prisonniers palestiniens dans leurs prisons. Tout cela, et plus encore, des appels à la violence et au meurtre des Palestiniens dans les territoires occupés, propagés et relayés par les médias, ajoutés aux stimuli dispensés par certains rabbins.
Toute personne sensée et mature comprend bien l'impossibilité pratique de réaliser cet objectif dans tout système éducatif, aussi compétent soit-il. Il est clairement impossible d'élever un enfant dans la "tolérance" alors qu'il lutte avec sa famille contre les "pratiques d'occupation" répressives continues, faites d'injustice, d'humiliation, de mépris aux checkpoints, de famine, de déplacement, sans parler des arrestations et des meurtres pour la simple raison d'être Palestinien.
Sans l'ombre d'un doute, Hanegbi et le gouvernement de l'entité souhaitent élever les nouvelles générations palestiniennes à la soumission et à la reddition, et procéder à une élimination douce de la résistance, à l'effacer à travers l'éducation, et les discours sur la tolérance et la modération ne sont que des titres trompeurs.
Tout occupant à travers l'histoire impose des systèmes éducatifs, culturels et sociaux pour servir ses objectifs et prévenir la résistance... cependant, aucun occupant n'a jamais réussi dans cette entreprise, car l'occupation est vouée à disparaitre, tôt ou tard.