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Le Soudan accuse la milice des RSF de couper les communications

par Chia
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Le Soudan accuse la milice des RSF de couper les communications

Le Soudan accuse la milice des RSF de couper les communications

Le ministère des Affaires étrangères du Soudan a déclaré que ce qu’il a désigné comme la milice des Forces de soutien rapide (RSF) avait coupé ces derniers jours les communications téléphoniques et Internet dans de vastes parties du pays.

Le communiqué publié hier, lundi, a ajouté que « ce crime a des effets catastrophiques sur la situation économique et humanitaire, aggraver la souffrance continue des civils ».

Le communiqué a souligné que la coupure des services de communication et d’Internet signifie l’interruption des transferts bancaires et des services financiers numériques, devenus la principale source de vie pour un grand nombre de citoyens en raison de l’arrêt de nombreuses activités économiques et moyens de subsistance. Il a également entravé la fluidité des services humanitaires de traitement, d’assistance et d’efforts de sauvetage pour les personnes piégées, en plus d’empêcher la communication entre les Soudanais à l’intérieur et à l’extérieur du pays ainsi qu’entre les différents États.

Le communiqué a considéré le « comportement criminel de la milice » comme « une preuve supplémentaire qu’elle met en œuvre un plan complet, supervisé par ses parrains étrangers, pour détruire les structures fondamentales et les éléments de l’État au Soudan, en s’appuyant sur des mercenaires étrangers », selon sa description.

Le ministère des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale, les organisations internationales, régionales et humanitaires, ainsi que les gouvernements des pays intéressés par la réalisation de la paix au Soudan à condamner « ce crime barbare », comme indiqué dans le communiqué.

Isolement du monde

Un expert et un ancien responsable de l’Autorité de régulation des télécommunications soudanaise avaient déclaré à Al Jazeera que les Forces de soutien rapide avaient effectivement ordonné aux sociétés de télécommunications Sudatel et MTN de couper les services de communication et Internet à 36 millions d’abonnés dans le pays, car Sudatel n’avait pas pu réparer le câble en fibre optique réseau dans le Darfour en raison de la guerre, ce qui a entraîné la coupure des services de communication et Internet dans plusieurs États du Darfour.

L’ancien responsable de l’Autorité de régulation des télécommunications – qui a préféré rester anonyme – a affirmé que les Forces de soutien rapide contrôlaient les zones où se trouvaient les principaux serveurs des deux sociétés, mettant en garde contre le fait que le conflit allait au-delà de la coupure des communications et d’Internet pour avoir un impact sur les applications bancaires. La fermeture ou la destruction aléatoire des principaux serveurs rendrait difficile le redémarrage et pourrait même entraîner une coupure du Soudan du monde pendant une longue période.

Des travailleurs des sociétés de télécommunications au Soudan ont déclaré à Al Jazeera que les services de communication et Internet sont confrontés à des problèmes de sécurité et logistiques ayant entraîné l’arrêt de deux principaux opérateurs de télécommunications du pays, ainsi que la sortie complète de certains États de la couverture.

L’ancien responsable a prédit que la société koweïtienne Zain (le plus grand opérateur au Soudan) rejoindrait les entreprises de télécommunications Sudatel et MTN, ce qui représente un développement dangereux dans le conflit et une violation flagrante des droits de l’homme, selon ses dires.

Des organisations de défense des droits de l’homme et des militants soudanais ont exprimé leur inquiétude quant à l’impact du continu coupure d’Internet depuis trois jours sur les conditions humanitaires dans le pays, et la création de conditions propices à la commission de nouveaux crimes.

Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise, sous la direction du président du Conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhan, et des Forces de soutien rapide, dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemetti) – qui était vice-président du Conseil souverain avant le déclenchement du conflit – a mené une guerre qui a fait plus de 13 000 morts et plus de 7 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations unies.

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