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Le Rwanda réagit à la suspension du plan de réinstallation du Royaume-Uni
La gouvernement rwandais a pris connaissance de l’intention du gouvernement britannique de mettre fin à l’accord de partenariat pour la migration et le développement économique, tel que stipulé par un traité émis par les deux parlements.
Dans un communiqué, le gouvernement a déclaré que ce partenariat « était initié par le gouvernement britannique pour traiter la crise de la migration irrégulière qui affecte le Royaume-Uni, une problématique concernant le Royaume-Uni et non le Rwanda » selon le communiqué.
Il a été souligné que le Rwanda « a pleinement rempli sa part de l’accord, y compris sur les aspects financiers » et le communiqué a réaffirmé que le Rwanda « reste engagé à trouver des solutions à la crise migratoire mondiale, y compris en offrant sécurité, dignité et opportunités aux réfugiés et migrants arrivant au Rwanda ».
Le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, avait confirmé qu’il annulerait le plan d’expulsion des réfugiés arrivant de manière illégale au Royaume-Uni vers le Rwanda, en attendant le traitement de leurs demandes, qualifiant le plan de « mort et enterré avant même de commencer » selon ses propres mots. Il a ajouté qu’il n’était pas prêt à poursuivre des stratagèmes non dissuasifs.
Force de la sécurité aux frontières
Immédiatement après l’annonce du nouveau gouvernement, le ministère de l’Intérieur britannique a commencé à mettre en place les premières étapes pour créer une nouvelle unité de sécurité aux frontières au Royaume-Uni.
La ministre de l’Intérieur du nouveau gouvernement travailliste, Yvette Cooper, a dévoilé que le gouvernement avait entamé la rédaction précoce d’une législation pour créer une force similaire à celle de lutte contre le terrorisme, visant les personnes contribuant à l’arrivée de dizaines de milliers de personnes au Royaume-Uni sur de petits bateaux chaque année, qualifiant cette mesure de « changement majeur dans la lutte contre les crimes liés à l’immigration organisée ».
Rwanda et la solution commune
La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, avait déclaré lors d’une interview exclusive avec Al Jazeera Net que leur pays s’était fixé – lors des négociations de l’accord – pour objectif de trouver une solution commune à un grand problème.
Elle a critiqué l’attaque injuste subie par Kigali en raison de l’accord qui est « très controversé au Royaume-Uni en tant que priorité de la politique intérieure britannique ». Makolo a également critiqué le « dysfonctionnement du système mondial de mouvement des personnes de et vers de nombreux pays qui continuent de s’appuyer sur un système post-Seconde Guerre mondiale », un système inadapté au 21e siècle selon ses dires.