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Le PTI pakistanais condamne le report des élections sénatoriales dans une province
Islamabad, Pakistan – Le principal parti d’opposition au Pakistan a condamné une décision des autorités électorales visant à retarder un vote pour des sièges au sein de la chambre haute du parlement d’une province détenue par le parti, le qualifiant de poursuite du « vol de mandat » mené depuis les élections générales de février.
Les élections pour pourvoir la moitié des 96 sièges du Sénat ont lieu tous les trois ans au Pakistan. Les membres, ayant un mandat de six ans, sont élus par les législateurs de l’Assemblée nationale, la chambre basse du parlement, et des quatre assemblées provinciales. Les sièges au Sénat sont déterminés par les nombres détenus par les différents partis au niveau national et provincial.
Report des élections sénatoriales dans une province
Mardi, un vote pour élire 30 sénateurs a eu lieu, quelques jours après l’élection sans opposition de 18 sénateurs par les assemblées du Pendjab et du Baloutchistan.
Cependant, l’élection pour 11 sièges à l’assemblée du Khyber Pakhtunkhwa a été retardée par la Commission électorale du Pakistan (ECP), qui a déclaré que certains membres nommés par l’ECP pour pourvoir des [sièges réservés](https://aljazeera.net/) au sein de l’assemblée provinciale n’avaient pas prêté serment.
La contestation du PTI face à la décision de l’ECP
Le parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de l’ancien Premier ministre emprisonné Imran Khan, qui gouverne la province, a contesté la décision de l’ECP d’attribuer les sièges réservés aux partis de l’opposition et a refusé de faire prêter serment aux nouveaux membres.
Dans un communiqué publié mardi, le PTI a affirmé que la dernière décision de la Commission électorale équivaut à un « vol de scrutin ».
Accusations de violation constitutionnelle
Ali Amin Gandapur, ministre en chef du Khyber Pakhtunkhwa, a accusé la Commission électorale de violer la constitution en reportant le vote du Sénat dans la province. Après le vote pour le Sénat, le Pakistan People’s Party (PPP), le deuxième plus grand partenaire du gouvernement de coalition nationale, détient désormais le plus grand nombre de sièges au Sénat avec 24 membres, tandis que le Pakistan Muslim League-Nawaz (PMLN) du Premier ministre Shehbaz Sharif en compte 19. Un total de 64 sièges est nécessaire pour détenir une majorité des deux tiers au Sénat.
Impacts pour le PTI
Le PTI, qui compte déjà 20 membres au Sénat, aurait pu remporter au moins 10 sièges supplémentaires en raison de sa force à l’assemblée du Khyber Pakhtunkhwa si les élections s’étaient déroulées, devenant ainsi le plus grand parti de la chambre haute.
Réactions et conséquences
Les réactions et les conséquences de ce report soulèvent des inquiétudes quant à l’intégrité du processus électoral et à l’équilibre des forces politiques au Pakistan. La controverse entourant ces élections sénatoriales dans la province souligne les tensions et les enjeux politiques au sein du pays.
Il est crucial de rester vigilant quant à l’évolution de la situation politique et des décisions prises par les autorités électorales, car elles pourraient avoir un impact significatif sur le paysage politique et la stabilité du Pakistan.