Les musulmans américains craignent le retour des années sombres
Le New York Times a publié un article abordant les difficultés vécues par les musulmans aux États-Unis à la suite des récentes attaques du groupe de résistance palestinien contre Entité sioniste en octobre dernier. L'article, rédigé par la journaliste Rosina Ali, commence par rappeler la déclaration du président américain Joe Biden lors de sa visite à Tel Aviv après l'attaque. Biden a décrit les événements comme plus que simplement "le 11 septembre israélien", faisant référence aux attentats de 2001 à New York et à Washington, DC. Selon l'article, l'attaque a été "barbare" et a profondément affecté la nation.
Suite à cela, de nombreux Américains se sont ralliés à Entité sioniste dans sa guerre contre Gaza. Au cours de la première semaine de conflit, Entité sioniste a largué plus de bombes sur Gaza que les États-Unis n'en ont largué en Afghanistan pendant toute une année. Dans l'article, Rosina décrit l'Amérique comme faisant un bond en arrière de deux décennies, mais pas de la manière suggérée par le président Biden, "qui a sonné l'alarme en exprimant son soutien sans équivoque à Entité sioniste". Elle souligne également que les musulmans et les Arabes aux États-Unis ont rarement eu une voix, même pendant le mandat de l'ancien président Donald Trump, et qu'ils se sentent isolés. Elle fait remarquer que les leçons tirées des attentats du 11 septembre semblent avoir été oubliées.
L'article rappelle les actes de violence et d'intimidation auxquels les musulmans et les Arabes américains ont été confrontés après les attentats de 2001, y compris des attaques et des violences perpétrées par des agents de l'État. Aujourd'hui, de nombreux membres de la communauté musulmane aux États-Unis craignent de nouveaux actes de violence à leur encontre. Peu de temps après les attaques contre Entité sioniste, l'administration Biden a annoncé que les forces de l'ordre de tout le pays "[surveillaient de près]" les menaces liées à ces événements.
L'article mentionne également le meurtre de l'enfant américain musulman de 6 ans, Wadia El-Fakiri, survenu lors de l'agression israélienne contre Gaza, par un homme nommé Joseph Zuba. L'imam Omar Suleiman, lors des funérailles de l'enfant, a posé la question : "N'avons-nous rien appris du 11 septembre ? Voulons-nous vraiment revivre ces années sombres ?" faisant référence aux conséquences des attentats de 2001. Rosina répond à ces questions en disant "peut-être" car ces années "sombres" ne sont pas si lointaines, car les événements vécus par Wadia semblent "réveiller une blessure qui avait presque guéri".
Depuis le début de la guerre entre Entité sioniste et le Hamas, la stigmatisation des musulmans et de l'islam dans l'imagination américaine réapparaît, avec des images de personnes masquées commettant des "exécutions horribles" et de jeunes Occidentaux rejoignant l'État islamique. Selon l'article, ces "soupçons" ont de nouveau commencé à filtrer dans le débat public sur le soutien américain aux Palestiniens de Gaza. Le "faux lien", comme le décrit l'auteure, entre le soutien aux civils de Gaza et ce qu'elle appelle les "actes terroristes" du Hamas se manifeste dans les institutions publiques américaines, telles que les universités et les lieux de travail, où les gens sont intimidés pour avoir exprimé leur soutien aux Palestiniens, ce qui est mal interprété comme étant anti-israélien ou soutenant le Hamas.
Selon Rosina, la répression de la liberté d'expression s'est manifestée dans les plateformes des médias sociaux, avec la censure des publications liées à Gaza et la suppression de comptes Instagram, suscitant des inquiétudes que Human Rights Watch a commencé à documenter.
Source : New York Times