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Le lendemain et l’illusion de la solution à deux États

par Sara
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Le lendemain et l'illusion de la solution à deux États

# Le lendemain et l’illusion de la solution à deux États

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<h2>Confrontation publique</h2>
<p>Au 222ème jour de l’offensive contre Gaza, suite aux frappes puissantes de la résistance la semaine dernière à Rafah, Zeitoun et Jabalia, une confrontation publique a éclaté entre le ministre de la Défense Gallant et le Premier ministre Netanyahu, révélant la profondeur des désaccords et la confusion concernant la stratégie d’Israël après la fin de l’offensive sur Gaza.</p>
<p>Gallant a déclaré lors d’une conférence de presse le mercredi 15 mai qu’il s’opposerait à tout régime militaire pour la bande de Gaza, le jugeant coûteux, sanglant et long. Il a demandé à Netanyahu de déclarer la non-prise de contrôle de Gaza et de chercher une alternative à Hamas pour sa gestion. Il a expliqué que les opérations militaires continues mèneraient à un régime militaire à Gaza et à l’érosion des succès militaires obtenus.</p>
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<h2>Crise profonde</h2>
<p>Netanyahu a immédiatement répondu qu’évoquer l’après-Hamas sans l’avoir éliminé militairement était absurde, affirmant qu’aucune partie n’accepterait de gérer Gaza tant que Hamas pourrait la contrôler militairement. Il a également refusé de remplacer le gouvernement de Hamas par celui de Fatah.</p>
<p>Ben Gvir a demandé à Netanyahu de remplacer Gallant pour atteindre les objectifs de la guerre. Le ministre des Finances Smotrich a accusé Gallant de soutenir l’établissement d’un État palestinien et lui a donné le choix entre se retirer ou appliquer les décisions du gouvernement. Le ministre de la Justice Levin a déclaré qu’Israël n’était pas prêt pour un État terroriste à Gaza. Le ministre Gantz a, quant à lui, exprimé son soutien à Gallant. Le secrétaire d’État américain a déclaré depuis l’Ukraine que les États-Unis ne soutenaient ni un régime israélien ni Hamas à Gaza, et qu’un vide de pouvoir entraînerait le chaos. Israël a besoin d’un plan clair pour l’après-offensive sur Gaza.</p>
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<h2>Solutions à deux États</h2>
<p>Cette crise profonde ramène la question de la solution à deux États à différentes étapes de notre conflit avec le projet sioniste, souvent utilisée pour calmer les tensions et diffuser des illusions, gagnant du temps et épuisant les forces vives, tout en solidifiant l’occupation sur le terrain.</p>
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<li>Le premier projet de division de la Palestine et la création de deux États ont été proposés dans le rapport de la « Commission Peel » formée par la Grande-Bretagne en 1937 pour enquêter sur les causes du soulèvement de 1936, et plus tard par la « Commission Woodhead » en 1938 pour les mêmes raisons. Leurs recommandations visaient à contourner la grande révolte palestinienne de 1936-1939.</li>
<li>La résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1947, poussée par le mouvement sioniste et l’administration Truman par tous les moyens, fut adoptée en réponse à l’annonce britannique de mettre fin au mandat sur la Palestine, craignant de remettre la Palestine au mouvement sioniste.</li>
<li>Après la Nakba de 1967 et l’occupation de Jérusalem, de la Cisjordanie, de Gaza, du Golan et du Sinaï, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 242 en novembre 1967, appelant au retrait des territoires occupés en 1967, à la reconnaissance d’Israël et à une solution juste pour les réfugiés.</li>
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<h2>Grands attraits</h2>
<p>Les Arabes ont accepté cette résolution, réaffirmée dans la résolution 338 après la guerre de 1973, reconnaissant ainsi Israel sur les terres usurpées en 1948, préparant le terrain à la normalisation et aux relations de paix. Ils ont exprimé leur volonté à travers l’Initiative de paix arabe, adoptée au sommet de Beyrouth en 2002, après l’échec du sommet de Camp David en 2000 et le déclenchement de la seconde Intifada.</p>
<p>Malgré les grandes incitations de cette initiative, offrant des relations normales avec Israël et considérant le conflit arabo-israélien terminé en échange d’une solution mutuellement acceptée pour les réfugiés et un État palestinien sur les frontières de 1967, l’initiative est restée lettre morte, ignorée par Israël pendant plus de deux décennies, jusqu’à ce qu’elle soit supplantée par les accords d’Abraham, entraînant quatre régimes arabes à normaliser leurs relations avec Israël, évacuant totalement la question palestinienne.</p>
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<h2>Manipulations et bavardages</h2>
<p>Après l’expulsion de l’OLP de Beyrouth suite à l’agression de 1982 et sous la pression militaire, elle a accepté la résolution 242 en 1988, préparant le terrain à la reconnaissance mutuelle avec Israël et aux accords d’Oslo, après l’échec d’Israël à dissiper la première Intifada de 1987 pendant plus de cinq ans.</p>
<p>Oslo a été signé en septembre 1993, après quelques jours d’échanges de lettres entre l’OLP et Israël, reconnaissant l’État d’Israël. L’Intifada a été étouffée et le destin des territoires occupés en 1967 remis aux négociations entre l’OLP et Israël. Mais les négociations, reflétant un déséquilibre des forces, ont définitivement écarté toute possibilité d’État palestinien viable.</p>
<p>Au fil des années, Oslo a créé une entité politique fragmentée en Cisjordanie, entourée de plus de 700 checkpoints, de murs de séparation, et de colonies, rendant impossible la création d’un État palestinien. En 2017, l’administration Trump a cessé de soutenir activement la solution à deux États en tant que base pour un accord de paix.</p>
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<h2>Objectif de l’élimination de la résistance</h2>
<p>Les objectifs américano-israéliens sont clairs : liquider la résistance palestinienne pour faire du jour suivant un succès israélien. Le projet sioniste, colonialiste par essence, vise à dominer la région, siphonner ses richesses et empêcher toute indépendance réelle des pays de la région.</p>
<p>L’illusion de la solution à deux États a été manipulée pour affaiblir la résistance palestinienne et arabe, ouvrant la voie à une normalisation complète avec Israël sans régler le conflit. La lutte se joue non seulement sur une géographie spécifique mais sur l’avenir de toute la région.</p>
<p>Un cohésion plus forte au sein de la Palestine et de la région, avec une vision stratégique claire, permettra de faire du jour suivant « le Déluge d’Al-Aqsa » une victoire pour la Palestine et pour tous les peuples épris de liberté.</p>
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Please note: Any reference to specific dates or events should be carefully verified to ensure accuracy, as translations may sometimes require context-specific adjustments.

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