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# Le Knesset interdit les missions internationales à Jérusalem
Le Knesset israélien a approuvé – ce mercredi – en première lecture un projet de loi interdisant l’ouverture de missions diplomatiques à Jérusalem pour fournir des services aux Palestiniens, afin d’éviter la création d’un statut de fait de Jérusalem comme ville partagée. Ce projet a été présenté par Zeev Elkin, membre du Knesset du parti Likoud dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Il doit encore être voté lors de trois lectures supplémentaires pour devenir une loi applicable.
Approuvaion Préliminaire du Knesset
Selon un communiqué du Knesset, le projet de loi a été soutenu par 18 membres et rejeté par 7 autres. Il sera soumis à la commission constitutionnelle pour discussion, en vue de le présenter pour un vote définitif. Le projet stipule qu’Entité sioniste ne permettra pas à un entité politique étrangère d’ouvrir ou de gérer une mission diplomatique à Jérusalem pour servir des non-résidents d’Entité sioniste.
Soutien et Opposition
Le Knesset a ajouté qu’aucun gouvernement israélien n’a jamais permis l’ouverture de tout type de représentation étrangère dont l’objectif n’était pas de servir ses citoyens. La raison de ce refus est d’éviter la création d’un statut de fait de Jérusalem comme ville partagée. Actuellement, il y a huit consulats en Entité sioniste qui fournissent des services tant aux Israéliens qu’aux Palestiniens, mais ils étaient déjà ouverts avant la création de l’État en 1948. Ces consulats sont ceux de la Turquie, du Royaume-Uni, de la France, de l’Espagne, de la Suède, de l’Italie, de la Belgique et de la Grèce.
Antécédents et Raisons
Depuis la création de l’« État », aucune représentation étrangère de ce type n’a été créée à Jérusalem. Les pays souhaitant offrir des services aux Palestiniens ont ouvert des missions diplomatiques à Ramallah en Cisjordanie ou dans des États arabes, tels que le Canada, le Brésil, l’Argentine, le Portugal et la Jordanie. À titre de mesure punitive, Entité sioniste a décidé le 27 mai dernier d’empêcher le consulat espagnol à Jérusalem-Est de fournir des services aux Palestiniens résidant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a réagi en affirmant que le consulat bénéficie d’un « statut spécial et historique », puisqu’il existait avant la création d’Entité sioniste.
Interdictions et Restrictions
Ce projet de loi fait suite à la reconnaissance officielle de la Palestine par la Slovénie, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, qui se sont engagées à ouvrir des ambassades et des missions diplomatiques à Jérusalem.
Reconnaissance et Réactions