Le général Doueiri pointe la hausse des victimes de tirs fratricides dans l’armée israélienne comme symptôme de peur et de manque de préparation
Selon le spécialiste militaire, le général Fayez Doueiri, la multiplication des victimes de tirs fratricides au sein de l’armée israélienne, dans le contexte de la guerre qu’elle mène contre la bande de Gaza, est due à un sentiment de peur et à une insuffisance de formation. Cette situation est exacerbée par l’efficacité de la résistance qu’elle rencontre sur le terrain.
Les statistiques fournies par l’armée d’occupation révèlent qu’un soldat sur cinq tombe sous des tirs amis et que 17% ont perdu la vie dans de telles circonstances ou lors d’accidents sur le champ de bataille.
D’après les dires de Doueiri, bien que des erreurs surviennent dans toutes les confrontations, elles ne devraient pas atteindre les proportions tragiques observées, qui témoignent de la crainte éprouvée par ces soldats ainsi que de la dégradation de leur entraînement en combat urbain et d’une gestion défaillante des affrontements. Il souligne aussi l’efficacité des forces de résistance (palestiniennes) dans la gestion des confrontations et dans l’imposition de leur volonté.
Pour illustrer la peur qui habite les soldats israéliens durant les combats, Doueiri évoque l’exemple d’un soldat ayant récemment abattu un de ses camarades et un autre qui, réveillé effrayé, a pris son arme et a ouvert le feu contre les murs. En outre, trois prisonniers qui s’étaient rendus en hissant des drapeaux blancs et en parlant hébreu ont été abattus.
Le spécialiste militaire ajoute que les « scandales » autrefois attribués à la résistance, notamment l’incident survenu le 7 octobre, se sont avérés être le fait des forces d’occupation, y compris le massacre de centaines lors d’un concert musical aux abords de la bande de Gaza.
La médecine légale a confirmé à travers l’autopsie d’un soldat, retrouvé dans un tunnel, qu’il avait été tué par des bombes israéliennes toxiques, selon Doueiri.
Le général Doueiri attribue une partie de ces résultats à la politique israélienne, notamment la loi « Hannibal », appliquée lors des opérations à Gaza, qui préconise l’élimination des prisonniers. Cette pratique s’est illustrée lorsque des frappes ont détruit une maison à Gaza dans le but d’éliminer des membres du Mouvement de résistance islamique (Hamas), tuant également les prisonniers présents.
La clarté avec laquelle ce rapport a été énoncé par le général Doueiri jette une lumière crue sur les réalités du conflit et ses conséquences dévastatrices pour toutes les parties concernées. L’urgence d’une issue pacifique semble plus que jamais nécessaire pour prévenir de nouvelles pertes tragiques.