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Un article détaillé du journaliste Helu Gleizer, publié dans le journal Haaretz, révèle des aspects de la personnalité du général de brigade Barak Haïram de l’armée israélienne et son rôle dans le bombardement d’une maison dans une colonie juive près de la bande de Gaza. L’article interroge également la question de savoir si cet officier représente le nouveau visage de l’armée israélienne.
Le commandant Haïram : l’homme derrière le bombardement de 13 Israéliens
Le journal rapporte que Haïram est le commandant de la 99e division d’infanterie de l’armée israélienne. Il est celui qui a ordonné le bombardement d’une maison avec des chars lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier, à la colonie de Be’eri, une colonie à la fois agraire et militaire située au nord du désert du Néguev.
Contexte de l’attaque
Le déroulement des événements
Lors d’une interview avec l’émission télévisée « La Vérité » sur la chaîne israélienne 12, la veille de l’incursion terrestre dans la bande de Gaza, Haïram a considéré cet incident comme un « succès relatif ». Il aurait exagéré le nombre d’otages sauvés. Haïram a déclaré : « Je crains que si nous reculons et essayons de mener toutes sortes de négociations avec l’autre partie, nous nous retrouverons piégés, ce qui nous empêchera de faire ce qui est nécessaire, à savoir entrer, manœuvrer et les tuer », en faisant référence aux combattants palestiniens.
Les déclarations de Haïram
Gleizer, dans son article, détaille cet incident et met en lumière la personnalité controversée de Haïram, qui a créé un débat en Entité sioniste pour avoir ordonné à ses soldats de faire exploser la maison afin de cibler des membres du Hamas qui s’y cachaient. Haïram a dirigé des batailles intenses pendant la seconde guerre du Liban en 2006, où il a perdu cinq de ses soldats, a été gravement blessé et a perdu un œil.
Un officier controversé
Connu pour sa rudesse, Haïram a emmené des soldats en formation dans un abattoir, leur demandant de regarder les animaux se faire abattre afin de les préparer aux scènes similaires qu’ils pourraient rencontrer en combat. Il croit en une mentalité de survie du plus fort. Un ancien commandant de la brigade des commandos Egouz et ami proche de Haïram, le colonel Benny Yossef, le décrit comme « une personne vivant dans le désert, et c’est sa mentalité ». En janvier dernier, lors de l’incursion terrestre israélienne dans la bande de Gaza, Haïram a été réprimandé par le chef d’état-major israélien pour avoir fait exploser le bâtiment principal de l’université Al-Isra sans autorisation préalable.
Les méthodes de Haïram
Haïram est issu d’une famille laïque d’ingénieurs à Haïfa : son père est un ancien ingénieur chimiste et homme d’affaires, tandis que sa mère est docteure en génie chimique. Ses frères étudient aussi l’ingénierie à l’Institut de Technologie d’Entité sioniste. Ses camarades de classe se souviennent de lui pour ses positions extrêmes et ses discours virulents contre les Arabes, semblables à ceux du défunt rabbin ultra-nationaliste Meir Kahane.
Un fervent sioniste
À la fin de ses études secondaires, sa famille a déménagé au Venezuela, mais Haïram a décidé de rester en Entité sioniste pour rejoindre l’armée. Passionné de sionisme, il s’est installé dans une colonie extrême appelée « Sdeh Bar » dans la région de Hébron. Cette colonie abrite des jeunes extrémistes issus pour la plupart de familles juives orthodoxes rigides. Certains d’entre eux ont été victimes d’abus sexuels ou se sont retrouvés en conflit avec la loi.
Son parcours